Tiznit et Berrechid : Un appel à l’aide face à l’isolement médical
L’hôpital psychiatrique Errazi de Berrechid, dans la région de Casablanca-Settat, traverse une crise profonde, aggravée par un manque de professionnels de santé et une pénurie alarmante de médicaments. Les patients dénoncent l’abandon de leur prise en charge en raison d’une gestion jugée défaillante, ajoutant que Tiznit manque de médecins, en plus des problèmes administratifs qui s’accumulent.
La situation à l’hôpital psychiatrique Errazi de Berrechid, situé dans la région de Casablanca-Settat, est préoccupante en raison du manque de professionnels de santé et de la pénurie de médicaments. Plusieurs patients souffrant de troubles mentaux se retrouvent abandonnés en raison de l’absence prolongée du seul médecin, qui cumule les fonctions de spécialiste unique, de directeur et de responsable du service des urgences et des consultations externes.
La détérioration de la situation est accentuée par le départ de cinq médecins spécialistes, qui avaient auparavant inondé l’établissement de certificats médicaux. Cette situation a conduit le ministère de la Santé à adopter des mesures disciplinaires, entraînant la radiation de certains médecins et l’acceptation des démissions d’autres. De plus, cette affaire a mis en lumière le problème des fonctionnaires fantômes, dont les rôles et les responsabilités au sein de l’hôpital restent flous.
Actuellement, l’inspection du ministère de la Santé a été sollicitée pour enquêter sur les dysfonctionnements affectant le bon fonctionnement de l’hôpital psychiatrique Errazi. Cette situation alarmante a suscité l’inquiétude au sein de la société civile locale, qui s’interroge sur l’état d’avancement de la mission exploratoire temporaire lancée en juin 2021 par la commission des secteurs sociaux de la première Chambre du Parlement. Les membres de cette commission avaient mis en évidence les insuffisances entravant le bon fonctionnement de cette institution psychiatrique.
La solution temporaire mise en œuvre par le directeur régional de la santé, qui avait fait appel à des médecins du secteur privé pour réaliser des consultations dans l’établissement afin d’ajuster les traitements de certains patients et de prescrire des médicaments à d’autres, n’a cependant pas été pérenne.
En parallèle, dans une déclaration à Maroc Diplomatique, un intervenant des autorités locales, préférant garder l’anonymat, a signalé qu’il n’y a qu’un seul médecin à Anezi, dans la province de Tiznit. Il a exprimé que « nous faisons face à des difficultés liées aux circuits administratifs qui relèvent des autorités. Actuellement, la direction a besoin d’un bon encadrement médical, mais le médecin refuse de se présenter à son poste ».
La situation est complexe. Par exemple, pour l’inscription à l’école, il est obligatoire de fournir un certificat médical pour les élèves. En cas de grève, il peut être nécessaire de payer pour obtenir ce certificat. Bien que certaines personnes s’investissent énormément dans leur travail, les conditions deviennent de plus en plus difficiles. Se rendre en ville peut s’avérer particulièrement compliqué. Si une personne se blesse, cela peut entraîner des frais considérables pour le déplacement, avec des coûts s’élevant à 100 dirhams, en plus de 35 dirhams pour le transport.