Togo: l’opposition annule son meeting de vendredi, la Cedeao fait pression
Les partis d’opposition togolais ont annulé leur « meeting d’informations » prévu vendredi à Lomé pour une « plus grande mobilisation des populations » lors des manifestations prévues la semaine prochaine.
Dans un communiqué publié dans la nuit de mercredi à jeudi, ils accusent le régime en place de « s’enfermer dans un entêtement et dans la diversion comme il en a l’habitude« , après les débats à l’Assemblée nationale des débuts de semaine.
Cette coalition de 14 partis d’opposition exige la mise en place de réformes et le départ du président Faure Gnassingbé, après une mobilisation populaire massive à travers le pays la semaine dernière.
Ils organiseront des marches, qu’ils souhaitent aussi suivies les 20 et 21 septembre.
La semaine dernière, le pouvoir a tenté de jouer la carte de l’apaisement en proposant un projet de loi à l’Assemblée nationale, statuant la limitation des mandats présidentiels et un scrutin à deux tours.
Toutefois, ce projet de réforme non rétroactif, permet à Faure Gnassingbé, au pouvoir depuis 2005 après avoir succédé à son père le général Gnassingbé Eyadéma, de se représenter pour deux prochains scrutins.
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Jean Pierre Fabre, chef de file de l’opposition, a dénoncé le projet réforme constitutionnelle du gouvernement et appelé à une « remobilisation« . Il a renouvelé également l’appel au départ du président togolais, héritier d’un « régime cinquantenaire« .
Mercredi, le gouvernement a de son côté, appelé les Togolais « au calme et à la retenue » lors d’un point presse, déplorant une « escalade de la violence physique et verbale sur fond d’appel quasiment à l’insurrection« .
Le projet de réforme constitutionnelle réclamée par l’opposition sur la limitation des mandats présidentiels, sera examiné dès vendredi, a annoncé mercredi le président de l’Assemblée nationale togolaise Dama Dramani, évoquant un cas de « force majeure« .