TotalEnergies envisage un projet d’éolien et de solaire au Maroc pour l’exportation d’électricité vers l’Europe
Lors d’une Assemblée générale annuelle mouvementée, le PDG de TotalEnergies, Patrick Pouyanné, a annoncé l’étude d’un projet d’énergie éolienne et solaire au Maroc dans le but d’exporter de l’électricité vers l’Europe. Malgré la pression des manifestants et du gouvernement pour une transition plus rapide vers les énergies propres, la stratégie Climat du groupe a été adoptée par 88,76% des actionnaires.
TotalEnergies prévoit d’investir davantage dans les énergies bas carbone et d’atteindre 100 GW de capacités d’électricité renouvelable d’ici 2030. Cependant, le groupe reste impliqué dans des projets controversés liés au gaz naturel liquéfié et au pétrole dans plusieurs pays.
Lors de l’Assemblée générale annuelle très mouvementée qui s’est tenue ce vendredi, Patrick Pouyanné, PDG de TotalEnergies, a informé que la société étudiait un important projet combinant l’énergie éolienne et solaire au Maroc, dans le but d’exporter de l’électricité vers l’Europe. Cette annonce a été faite dans le cadre de la présentation de la stratégie Climat du groupe, lors d’une réunion qui s’est déroulée sous la pression de manifestants écologistes et du gouvernement, exhortant TotalEnergies à accélérer sa transition loin des énergies fossiles.
Malgré les tentatives des militants écologistes de perturber l’événement, ils ont été tenus à distance par l’intervention des forces de l’ordre qui ont fait usage de gaz lacrymogènes. Néanmoins, le thème central de cette assemblée générale annuelle a été incontestablement le climat, selon les rapports de l’AFP.
Après trois heures de discussions largement dominées par cette question, les actionnaires présents sur place ou en ligne ont adopté, à hauteur de 88,76%, la stratégie Climat du groupe, incluant ainsi le projet d’étude au Maroc.
Bien que TotalEnergies n’ait pas l’intention de réduire de manière significative ses émissions directes et indirectes de gaz à effet de serre dans la décennie à venir, la société prévoit d’allouer un tiers de ses investissements aux énergies à faible empreinte carbone et de réaliser une capacité de 100 GW d’électricité renouvelable d’ici 2030.
Le groupe français est actuellement impliqué dans de nombreux projets de gaz naturel liquéfié et de pétrole, que ce soit aux Émirats arabes unis, en Irak, en Papouasie ou encore en Ouganda, avec le projet controversé de l’oléoduc chauffé Eacop, qui est devenu un symbole médiatique de la lutte contre l’exploitation pétrolière.