Trafic de stupéfiants et meurtre d’un patriarche à Tanger : Un crime familial dévoilé

Dans la ville de Tanger, des révélations encore plus sanglantes ont été faites dans le cadre d’une enquête portant sur une affaire de trafic de stupéfiants. Au bout de six ans de mensonges, une même famille s’est vue accusée de se trouver derrière l’assassinat de son patriarche. Rétrospective de cette affaire qui a choqué le pays.

 Le dimanche 02 juin, le Juge d’instruction de la Cour d’appel de Tanger a ordonné le transfert de six membres d’une même famille aux prisons locales d’Asilah et de Tanger. Il s’agit d’une mère et de ses cinq enfants accusés d’un crime odieux, à savoir l’assassinat du père de famille, retrouvé à l’intérieur d’un mur de leur maison.

La comparution des accusés au parquet de Tanger a eu lieu dimanche vers 22h30, ensuite devant le juge d’instruction, après la clôture des investigations menées par la police judiciaire de la ville à compter de l’arrestation des accusés jeudi dernier. Cette enquête a été mené en collaboration entre la sureté nationale et la DGST. Il s’agit de six prévenus inculpés de torture physique mortelle, de complicité de crime avec omission de le dénoncer ainsi que de trafic de stupéfiants.

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En effet, cette affaire ne se limite pas à un simple cas de disparition. La réalité est bien plus obscure. Il ressort des enquêtes préliminaires que le point de départ de cette affaire est un conflit familial aggravé par les affaires criminelles du fils aîné, mêlé à un trafic de drogue, ainsi que par les prétendues pratiques de sorcellerie de la mère.

Le cadavre de la victime, torturé et tué violemment par le fils aîné, avec l’aide de sa mère, a été transféré à bord d’une voiture, caché parmi des meubles, jusqu’à leur appartement de Tanja Balia, dans lequel le corps a été encastré dans le ciment. La victime, épicier reconnu et apprécié de ses voisins, a disparu subitement, laissant une famille apparemment endeuillée, mais dont les raisons s’avèrent de plus en plus confuses.

Au cours des six années qui ont suivi, sa famille a maintenu une façade de normalité. Ils disaient à leurs voisins inquiets que le père avait abandonné le domicile familial, frustré par les activités illicites de son fils. Pour justifier cette longue absence, ils inventent même des histoires de crimes commis dans le village. Les interrogations se succèdent, tandis que les explications demeurent floues et insuffisantes pour dissiper les soupçons. Les choses se sont précipitées lorsque la famille a été interpellée en flagrant délit de détention de stupéfiants.

Les enquêteurs de la sûreté nationale ont percé les murs sur la base d’un soupçon d’une preuve matérielle. Ils ont ainsi découvert à la fois le corps de la victime encastré, et donc le fin mot de l’histoire.

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