Transition énergétique verte: L’expérience du Maroc présentée en Suisse
Les enjeux et les objectifs de la politique marocaine pionnière dans le domaine des énergies renouvelables ont été présentés, vendredi à Montreux, à un parterre d’universitaires et de représentants de plusieurs entreprises émergentes suisses.
La success story marocaine dans le domaine énergétique, avec ses dimensions environnementales et économiques, et sa quête de solutions durables en vue de consolider l’indépendance énergétique du Royaume et valoriser ses ressources naturelles étaient au cœur d’une rencontre organisée par la Fondation Solar Impulse et l’École Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL) sous le thème « Innovation et Climat ».
Lors de cette rencontre, qui a vu la participation d’étudiants, de chercheurs et de leaders dans le domaine de l’économie énergétique, le directeur général de l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE), Abderrahim El Hafidi, a présenté les indicateurs du progrès du Royaume sur la voie des investissements dans les énergies renouvelables, qui se sont accélérés dans le cadre d’une décision nationale prise au lendemain de la crise énergétique de 2008.
A cette occasion, M. El Hafidi a détaillé les composantes du modèle électrique marocain, qui s’inscrit en harmonie avec les spécificités d’un pays ne disposant pas de sources d’énergie fossiles suffisantes mais qui est déterminé à gagner le pari de l’indépendance énergétique, rappelant que plus de 97% des besoins énergétiques étaient importés de l’étranger lors du lancement du nouveau modèle énergétique à partir de 2009.
L’objectif stratégique est centré sur l’investissement optimal des ressources éoliennes et solaires en vue d’atteindre une part de 52% du mix électrique pour les énergies renouvelables d’ici 2030, a-t-il indiqué, notant que le résultat intermédiaire de 2023 affiche une augmentation de 133% de la production d’énergies renouvelables.
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M. El Hafidi a également relevé que le Maroc fait le pari de produire 90% de son électricité à partir d’énergies renouvelables d’ici 2050.
De son côté, le directeur général délégué de l’Agence marocaine pour l’énergie durable (MASEN), Tarik Hamane, a passé en revue le processus d’élargissement du champ d’activité de l’agence aux programmes d’énergie solaire et éolienne, soulignant que l’approche marocaine tient compte aussi bien de la dimension environnementale de la production d’énergie que de ses retombées économiques.
Le Maroc, a-t-il ajouté, a adopté une position d’avenir dans la révolution de l’hydrogène vert en s’appuyant sur ses énormes ressources solaires et éoliennes et en exploitant sa proximité avec l’Europe comme un marché prometteur pour ses produits d’énergie renouvelable, précisant que de nombreux acteurs internationaux ont exprimé le souhait d’investir dans ce secteur au Maroc.
Lors de la rencontre, tenue en présence notamment de l’ambassadeur du Maroc à Berne, Lahcen Azoulay, la Direction des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique du ministère de la Transition énergétique et du Développement durable a présenté le cadre juridique dédié à l’accélération de la transition énergétique.
L’Institut de Recherche en Énergie Solaire et Énergies Nouvelles (IRESEN) a, quant à lui, présenté quelques uns des projets qu’il soutient et accompagne dans ce secteur.
Avec MAP