Transport ferroviaire : Le Maroc inspiré par le modèle allemand
A l’occasion du salon international des transports InnoTrans 2022, le ministre des Transports et des Transports, Mohammed Abdeljalil, et son homologue allemand Volker Wissing, se sont rencontrés le 20 septembre à Berlin pour explorer une éventuelle coopération dans le secteur des transports.
Dans un communiqué portant sur la rencontre entre le ministre du Transport, Mohammed Abdeljalil et son homologue allemand Volker Wissing ont convenu d’approfondir la coopération et les échanges mutuels et de promouvoir le travail conjoint entre les représentants des deux pays dans ce secteur. Ceci est destiné à préparer la conclusion d’accords de coopération.
La discussion a porté sur le développement des relations bilatérales dans les domaines du trafic ferroviaire, aérien et routier ainsi que de la sécurité routière. Le ministre allemand du numérique et des transports a invité Mohammed Abdeljalil à participer à la réunion des patrons des chemins de fer, qui s’est déroulée en marge de l’exposition ferroviaire internationale de Berlin. Mme Zohour Alaoui, ambassadrice du Royaume à Berlin, était également présente à cet entretien.
Mohammed Abdeljalil a rendu l’ascenseur à son homologue allemand pour une visite officielle au Maroc pour assister au Congrès mondial des trains à grande vitesse, qui doit se tenir à Marrakech en mars 2023.
Lors de son séjour à Berlin, Abdeljalil, qui a visité plusieurs pavillons de constructeurs de trains actifs à l’international, a expliqué que cette rencontre s’inscrit dans la dynamique qui caractérise actuellement la relation maroco-allemande sur laquelle les deux pays tentent de s’appuyer.
Lire aussi : Transport et logistique: le secteur déjà dans l’après crise
Une délégation de haut niveau de l’Office National des Chemins de Fer (ONCF) conduite par son Directeur Général était également présente.
Le Maroc prévoit des investissements dans le transport ferroviaire
Le salon international des transports InnoTrans 2022 est d’un grand intérêt compte tenu des importants investissements dans le transport ferroviaire prévus par le Maroc.
D’ailleurs l’exécutif avait déjà annoncé que le pays avait l’intention d’investir davantage dans le premier réseau de trains à grande vitesse d’Afrique. Mais des investissements sont également à réaliser dans le réseau ferroviaire conventionnel.
Le réseau actuel date en grande partie de la période coloniale française et les modernisations qui ont eu lieu depuis ont également été mises en œuvre avec l’aide de la France, notamment le nouveau réseau à grande vitesse.
Jusqu’à présent, le TGV marocain a relié les villes de Tanger, Rabat et Casablanca. A l’avenir, les villes de Marrakech et d’Agadir doivent être connectées d’ici 2040. Parallèlement, une extension vers les villes de Meknés et Fés est envisagée. Des études de faisabilité sont en cours d’élaboration et des appels d’offres sont en cours de préparation. La France et la Chine tentent d’obtenir la commande des tronçons Casablanca – Marrakech et Marrakech-Agadir, tandis que la Corée a reçu la commande d’étude.
L’Allemagne était déjà intéressée par une commande pour la première ligne Tanger-Casablanca et était initialement concurrente de la France et s’était plainte de l’opacité de la procédure d’attribution après l’attribution du contrat à Paris et Rabat.