Trois questions au secrétaire général du Parti de l’avant-garde démocratique et socialiste
Propos recueillis par Jaouad TOUIOUEL
Le secrétaire général du Parti de l’avant-garde démocratique et socialiste (PADS), Ali Boutouala, a souligné dans une interview à la MAP que l’Alliance de la fédération de gauche aspire à réaliser de bons résultats lors des élections du 8 septembre.
1/ Quelles sont les ambitions de votre parti dans le cadre de l’Alliance de la fédération de gauche pour le scrutin du 8 septembre ?
L’ambition de toute force politique est de gérer la chose publique et d’arriver au pouvoir si les conditions démocratiques sont réunies pour avoir des résultats libres et transparents. Le PADS parie sur la compétition loyale et milite toujours pour le changement de la situation politique et particulièrement pour l’instauration des fondements d’un projet sociétal.
Nous aspirons à réaliser de meilleurs résultats mieux que ceux réalisés par la fédération en 2016 aussi bien au niveau de la couverture des circonscriptions électorales qu’au niveau du nombre de sièges et de voix.
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De ce fait, l’amélioration des chances de l’Alliance pour occuper la position qui lui échoit reste tributaire de la réalisation de bons résultats ce qui nous permettra de faire partie de toute négociation ultérieure. La fédération prendra la position adéquate concernant toute alliance si l’occasion se présente.
2. Un gouvernement harmonieux construit sur des bases solides est une condition sine qua non pour la mise en œuvre du modèle de développement. Quelle est la perception de votre parti à ce sujet ?
Tout au long de l’histoire, nous avons contribué à de nombreuses réalisations et sommes fiers des acquis réalisés notamment au niveau des infrastructures, mais nous constatons qu’il y a encore un déficit en particulier sur le plan social, tant en ce qui concerne le logement et l’éducation qu’en matière de santé publique. Une situation confirmée par la pandémie de coronavirus. Et c’est le cas aussi pour le numérique.
En ce qui concerne le nouveau modèle de développement, nous avons déjà soumis dans le cadre de la fédération un mémorandum complet présentant notre lecture et notre diagnostic général dans tous les domaines et nous avons soumis des alternatives et des suggestions à la commission spéciale sur le modèle de développement.
Nous considérons que le Maroc a un potentiel très important, tant au niveau des ressources naturelles qu’en termes de ressources humaines qui n’ont pas été pleinement mises à profit et qui peuvent contribuer à une augmentation du taux de croissance.
3 – Quelle place occupent les jeunes dans l’Alliance de la fédération de gauche ?
Pour nous, le défi de renouvellement de la gauche marocaine incombe aux jeunes. Ce projet dans lequel nous sommes engagés depuis 2014 vise essentiellement à ce que les jeunes marocains aient à l’avenir des forces politiques qui portent leurs préoccupations et défendent leurs aspirations.
Nous œuvrons au sein de la fédération de gauche pour assurer le rajeunissement et nous tenons fermement à ce que les jeunes soient représentés dans toutes les instances. Nous veillons également à ce que les femmes soient présentes que ce soit dans l’organe exécutif, décisionnel, local ou régional.
Par ailleurs, nous faisons face à un défi majeur lié à la participation politique. La désaffection s’explique par diverses raisons notamment l’existence d’une crise de confiance car les gens estiment que les programmes électoraux des partis ne changent pas. Nous faisons de notre mieux pour offrir aux jeunes un horizon prometteur dans leur pays et nous essayons autant que possible de les convaincre que leur avenir est dans leur pays.
( Avec MAP )