Tunis dénonce la portée raciste et discriminatoire de la loi faisant d’Israël un « Etat-nation »
Le président tunisien, Béji Caïd Essebsi, a exprimé lundi le « refus catégorique » par son pays de la loi sur « l’Etat-nation » adoptée par le parlement israélien, en dénonçant sa portée raciste.
Cette loi est rejetée pour sa « vocation raciste et sa transgression de la légalité internationale et des droits historiques du peuple palestinien« , a-t-il souligné lors d’une entrevue avec le président du Mouvement arabe pour le renouveau à l’intérieur de la Ligne verte, Ahmed Tibi. Cité par un communiqué de la présidence, Béji Caïd Essebsi a appelé les Palestiniens à « unifier leurs rangs et à mobiliser les forces éprises de paix dans le monde, à l’intérieur et à l’extérieur, pour faire pression sur Israël et l’amener à respecter la légalité internationale« .
De son côté, Ahmed Tibi a évoqué les pratiques d’Israël à Al-Qods de nature, selon lui, à saper toute tentative de faire prévaloir la paix dans la région. Il a souligné l’importance d’engager une action arabe et internationale auprès des instances internationales et des organisations de défense des droits humains pour mettre fin aux violations israéliennes des droits des Palestiniens.
Le Parlement israélien a adopté jeudi un projet de loi définissant Israël comme « l’Etat-nation du peuple juif« , dont un article particulièrement controversé, qui prévoyait de réserver de nouvelles localités à des juifs, a été amendé. Ce nouveau texte, adopté par 62 voix contre 55, stipule notamment que l’hébreu devient la seule langue officielle d’Israël, alors que l’arabe avait auparavant un statut identique à celui de l’hébreu, et déclare que les « implantations juives relèvent de l’intérêt national« . Le texte a été voté dans la catégorie des lois fondamentales qui font office de constitution en Israël.