Tunisie: 11 ans de prison ferme pour un ancien candidat à la présidentielle
L’homme d’affaires et candidat malheureux à la Présidentielle tunisienne de 2019, Slim Riahi, a été condamné jeudi par contumace, à 11 ans de prison ferme pour « blanchiment d’argent ».
Selon des sources judiciaires citées par la presse tunisienne, cette condamnation a été décidée par la chambre criminelle du pôle judiciaire et financier de Tunis.
En fuite en France depuis janvier 2019, l’ancien président de l’Union Patriotique Libre (UPL), impliqué dans des opérations de blanchiment d’argent, avait fait aussi l’objet d’un mandat de dépôt, ordonné en avril dernier.
Slim Riahi qui résidait en Libye, est rentré en Tunisie en 2011. Il a créé l’UPL avant d’occuper le poste de secrétaire général du mouvement « Nidaa Tounes » au moment de la fusion UPL-Nidaa Tounes, en octobre 2018, avant de démissionner le 23 janvier 2019.
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Se présentant à la dernière présidentielle sous la bannière du mouvement « La Nouvelle patrie » nouvellement créé, il n’a remporté que 0,13% des suffrages et aucun siège aux législatives. Slim Riahi avait annoncé, en octobre dernier, qu’il mettait fin à sa « carrière politique ».
Dans de précédentes déclarations aux médias, il avait catégoriquement démenti « s’être accaparé des fonds appartenant à la famille de Mouamar Kadhafi, après la chute du régime libyen en 2011 ».
En juin 2017, le juge d’instruction au pôle judiciaire économique et financier décide de geler ses avoirs pour suspicion de blanchiment d’argent.
Condamné à 5 ans de prison dans une autre affaire de chèques sans provisions, il remit des preuves du remboursement de ses dettes et des sommes dues et le verdict fut annulé.
Né le 13 juillet 1972 à Bizerte, Slim Riahi a présidé de 2012 à 2017 le Club Africain qui a, cependant, déposé une plainte contre lui, pour malversation financière dans la gestion de ses deniers.