Tunisie: un an après Sousse, une cérémonie rend hommage aux victimes
Une minute de silence a été observée dimanche sur la plage tunisienne de Sousse où 38 touristes, dont 30 Britanniques, avaient été tués il y a un an jour pour jour dans un attentat revendiqué par le groupe Etat islamique (EI).
Lors d’une cérémonie placée sous très haute sécurité, la ministre tunisienne du Tourisme Selma Elloumi Rekik et un responsable du Foreign office pour le Moyen-Orient et l’Afrique du nord, Tobias Ellwood, ont déposé des gerbes au pied de la pancarte à la mémoire des victimes plantée au bord de la mer à Port El Kantaoui, station balnéaire près de Sousse (centre-est), ont constaté des journalistes de l’AFP.
Un pasteur a ensuite égrené les noms des victimes sous l’oeil des forces de sécurité présentes en masse, et 38 roses blanches ont été déposées à la mémoire de chacune d’entre elles.
Des diplomates d’Allemagne, du Portugal, d’Irlande, de Belgique et de Russie, pays ayant également perdu des ressortissants lors de l’attaque, étaient présents, tout comme des employés de l’hôtel.
Le 26 juin 2015, un Tunisien armé d’une kalachnikov débarquait sur la plage et dans l’hôtel Imperial Marhaba et ouvrait le feu sur les estivants étrangers avant d’être abattu par la police.
L’attentat, revendiqué par l’EI, survenait trois mois après celui du musée du Bardo à Tunis (21 touristes et un policier tués). Un choc pour la Tunisie et un coup très dur pour le tourisme, déjà affecté par l’instabilité ayant suivi la révolution de 2011.
Depuis ce soulèvement, la Tunisie fait face à la montée d’une mouvance jihadiste extrémiste, responsable de la mort de dizaines de touristes ainsi que de soldats et d’agents de sécurité.
En novembre 2015, un troisième attentat majeur revendiqué par l’EI avait tué 12 agents de la garde présidentielle en plein Tunis. L’état d’urgence proclamé dans la foulée de cette attaque est toujours en vigueur.
Début mars, des dizaines de jihadistes lourdement armés ont en outre attaqué des installations sécuritaires à Ben Guerdane, ville à la frontière avec la Libye. Treize membres des forces de l’ordre, sept civils et 55 extrémistes ont été tués.