Tunisie: Incarcérée, la cheffe du PDL fait face à de nouvelles accusations

La présidente du parti destourien libre (PDL), une des principales formations de l’opposition en Tunisie, en détention depuis le 3 octobre dernier, sera poursuivie dans une nouvelle affaire suite à une plainte déposée par l’Instance électorale tunisienne (ISIE).

Selon des déclarations du comité de défense de l’opposante, relayées lundi par les médias locaux, Abir Moussi, chef du PDL, est accusée d’outrage à un fonctionnaire public et diffusion de fausses informations, après une publication dans laquelle elle évoque la campagne électorale des précédentes législatives dans les circonscriptions électorales à l’étranger.

« L’ouverture de cette affaire à cette période précise est une tentative manifeste d’écarter un réel adversaire pour la présidentielle prévue en 2024, en utilisant la justice dans un premier temps, puis l’instance électorale« , dénonce Karim Krifa, membre du comité de défense.

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« Le président de l’ISIE a porté préjudice à la neutralité de l’élection présidentielle » a-t-il regretté, estimant que l’instance électorale est devenue un adversaire de l’un des candidats.

Abir Moussi a été arrêtée le 3 octobre dernier au moment où elle tentait de déposer des recours contre des décrets présidentiels relatifs aux dernières élections locales et au nouveau découpage des districts, ayant suscité la polémique dans la scène politique locale.

La présidente du PDL est poursuivie pour « attentat ayant pour but de changer la forme du gouvernement« , “incitation des citoyens à s’armer les uns contre les autres” et “provocation de désordre sur le territoire tunisien”, avait précisé un membre du collectif de défense lors d’une conférence de presse.

L’arrestation de la présidente du PDL intervient dans le sillage d’une série d’interpellations de leaders de formations politiques d’opposition, dont l’ancien chef du gouvernement tunisien Hamadi Jebali et le vice-président du parti Mondher Ounissi (Ennahda).

Avec MAP

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