Tunisie : Mise en échec d’attentats ciblant des patrouilles sécuritaires et des établissements vitaux
Les autorités tunisiennes ont annoncé, mercredi, avoir mis en échec une série d’attentats contre des patrouilles sécuritaires et des établissements vitaux.
Une cellule, qui planifiait des attaques ciblant des patrouilles sécuritaires et des établissements vitaux et dont les membres sont actifs entre les régions de Sousse, Kasserine et Gabès, a été démantelée, a précisé la Garde nationale dans un communiqué.
Certains membres de la cellule, composée de cinq personnes dont une femme, ont échoué à rejoindre des éléments terroristes ayant fui vers les montagnes, a ajouté la même source, relevant que leur but était de leur apprendre à fabriquer des explosifs avec l’appui d’autres éléments se trouvant dans les zones de conflit.
Les membres de la cellule ont créé un groupe clandestin, baptisé « Groupe de loups isolés », pour entrer en contact via les réseaux sociaux, a fait savoir le communiqué, qui note que les suspects ont été traduits devant la justice.
D’après la même source, la cellule a été démantelée par l’Unité nationale de recherche dans les crimes terroristes relevant de la direction de lutte contre le terrorisme de la Garde nationale, en coordination avec la direction de prévention du terrorisme au district de la Garde nationale à Sousse.
Lundi dernier, les services sécuritaires tunisiens avaient avorté un autre plan terroriste contre des sites sécuritaires dans l’une des provinces du sud du pays.
La menace terroriste a considérablement baissé en Tunisie depuis les attentats sanglants de 2015 et la grande offensive contre la ville de Ben Guerdane, en mars 2016, à la faveur du démantèlement de dizaines de cellules dormantes et des opé-rations préventives dans les milieux extrémistes.
L’activité des groupes armés est, actuellement, confinée dans les zones monta-gneuses, proches de la frontière algérienne, où des incidents sont signalés par moment.
Les montagnes avoisinantes les frontières algériennes sont le théâtre depuis 2012 d’affrontements entre l’armée tunisienne et les groupes armés, en particulier la phalange Oqba Ibn Nafie, branche locale d’Aqmi, tenue pour responsable de plu-sieurs attaques dans le pays.