Tunisie: Un opposant sous les verrous pour des propos critiques sur les législatives de 2022
Le dirigeant d’une importante formation politique d’opposition en Tunisie a été condamné par un tribunal de Tunis à six mois de prison ferme pour ses déclarations critiques des élections législatives de 2022.
Cofondateur du Front de salut national (FSN), la principale coalition d’opposition du pays, Jawhar Ben Mbarek a été condamné samedi sur fond de propos qualifiant les législatives de 2022 de « coup putschiste, d’une parodie et non d’une échéance politique« , a précisé le comité de défense de l’opposant, cité par les médias.
Les avocats de l’opposant détenu il y a un an dans le cadre de l’affaire dite de « complot contre la sécurité de l’Etat« , ont dénoncé le verdict rendu par le tribunal qui constitue « une violation manifeste des droits de défense », suite au rejet des demandes formulées par la défense pour reporter l’audience, en raison de l’état de santé « critique » de leur client qui observe actuellement une grève de la faim.
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De nombreuses ONG tunisiennes et internationales ont condamné les poursuites judiciaires contre les opposants et réclamé leur remise en liberté.
Des activistes politiques tunisiens dont Jawhar Ben Mbarek détenus dans le cadre de l’affaire dite du “complot contre la sûreté de l’État” ont décidé d’entamer une grève de la faim pour protester contre leur incarcération depuis un an, sans crime commis.
Pour rappel, les dernières élections législatives organisées en décembre 2022 ont connu le taux de participation le plus faible depuis 2011, après un boycott unanime du scrutin de la part des formations d’opposition.
Le taux de participation définitif au second tour des élections législatives n’a pas dépassé 11,4%, les Tunisiens ayant répondu massivement à l’appel des partis politiques et des organisations de la société civile pour bouder cette échéance.
Avec MAP