Turquie: les missions diplomatiques françaises fermées après « une menace réelle, concrète »
La France a fermé « jusqu’à nouvel ordre » mercredi ses missions diplomatiques en Turquie, peu après l’annulation des célébrations de sa fête nationale du 14 juillet dans ce pays à la suite d’une « menace réelle et concrète », a annoncé son ministre des Affaires étrangères.
« L’information qui nous est parvenue et qui nous a été confirmée par un échange avec les services turcs, nous a montré qu’il y avait une menace réelle, concrète », a dit, lors d’un point de presse à Paris, le ministre Jean-Marc Ayrault.
« J’ai donc pris la décision d’annuler les trois réceptions festives qui étaient prévues à l’occasion de la fête nationale en Turquie dans trois lieux, dans la capitale Ankara, à Istanbul et à Izmir ».
Le vice-Premier ministre turc Numan Kurtulmus avait peu avant laissé entendre que ces décisions pouvaient avoir un lien avec des menaces de l’organisation Etat islamique (EI), qui a mené un nouvel attentat à Istanbul fin juin.
« On sait que la France est une cible pour Daech », a déclaré à la télévision A Haber le vice-Premier ministre, utilisant l’acronyme en arabe de l’EI. « J’espère que ce n’est pas le cas en Turquie, toutes les précautions ont été prises ».
M. Kurtulmus a toutefois assuré: « Nous ne savons pas sur quelle base la décision (française) a été prise ».
A la mi-journée, l’ambassade de France avait annoncé, que, de même que le consulat général à Istanbul, elle serait fermée « à compter de mercredi 13 juillet à 13 heures (10H00 GMT) et jusqu’à nouvel ordre ».
Cette décision concerne également la mission diplomatique française à Izmir, sur la mer Egée, dans l’ouest de la Turquie.
Peu avant, les célébrations du 14 juillet, prévues à Istanbul dès ce mercredi soir et le lendemain à Ankara et à Izmir, ont été annulées pour « des raisons de sécurité », par un Tweet de la consule générale de France à Istanbul, métropole frappée, fin juin, par un attentat à l’aéroport international Atatürk.
AFP