Turquie: saisie du plus grand stock d’armes du PKK
Les autorités turques ont annoncé, lundi, la saisie du plus grand stock d’armes et de munitions de la rébellion du parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) dans la province de Sirnak (sud-est du pays).
Les forces armées turques (TSK) ont découvert le dépôt de munitions du groupe terroriste, lors d’une opération en cours à Sirnak, frontalière de l’Irak et de la Syrie et épicentre de la zone de combats entre l’armée turque et les rebelles kurdes. Le stock a été trouvé dans 25 grottes différentes dans les montagnes d’Incebel, soit le plus grand en une seule opération, a indiqué la TSK.
Des mitrailleuses, des lance-roquettes, des centaines de grenades, des munitions d’armes anti-aériennes et des centaines de fusils de différents types font partie de ce lot saisi lors de cette opération qui a duré près de trois semaines.
Par ailleurs, un total de 214 terroristes PKK ont été arrêtés dans les opérations sécuritaires, depuis le début de mai courant, impliquant des équipes de police, des unités de gendarmerie et les forces armées turques, a annoncé lundi le ministère de l’Intérieur.
Le Sud-est du pays est le théâtre, depuis la fin de 2015, de vastes opérations des forces de sécurité en vue d’éliminer le PKK des zones urbaines. Plus de 10.000 rebelles ont été neutralisés, depuis, à l’intérieur du pays et dans les raids aériens de l’aviation turque dans le nord de l’Irak et plus de 800 membres des forces de sécurité (soldats, policiers et gardiens de village) ont été tués dans les accrochages et attaques du PKK ainsi que plus de 300 civils.
Ankara avait initié, en automne 2012, un processus de réconciliation avec le PKK pour mettre fin au conflit armé de trois décennies ayant fait plus de 40.000 tués. Mais deux ans et demi plus tard, ce processus a volé en éclats avec la reprise des attaques contre les forces de sécurité après l’attentat-suicide de Suruç, le 20 juillet 2015, qui avait fait 34 tués parmi des sympathisants du mouvement kurde.