UA: Nairobi accueille samedi le 5ème Symposium humanitaire annuel sur le Pacte Mondial sur les réfugiés et le Cadre global d’intervention pour les Réfugiés
La Commission de l’Union africaine tiendra son 5e Symposium humanitaire annuel sur le Pacte Mondial sur les Réfugiés et le Cadre Global d’Intervention pour les Réfugiés, à Nairobi (25-28 novembre), sous le thème « Une vision et une perspective communes pour la protection, la solidarité et les solutions pour les mouvements de réfugiés à grande échelle en Afrique« .
Le Symposium humanitaire annuel 2017 de l’UA sera axé sur la Déclaration de New York pour les réfugiés et les migrants, son Cadre global d’intervention en matière de réfugiés (CRRF) et le Pacte mondial sur les réfugiés (GCR) envisagé, a indiqué l’UA sur son portail.
Les participants seront appelés notamment à partager des informations sur les leçons apprises des pays africains qui participent au CRRF (Djibouti, Ethiopie, Kenya, Somalie, Tanzanie et Ouganda), identifier et discuter les mesures qui pourraient être incluses dans le programme d’action du GCR et recevoir les points de vue des experts politiques, académiques et techniques africains sur la mise en œuvre du CRRF dans la région africaine, selon la même source.
La note conceptuelle, élaborée conjointement par la Commission de l’UA et le Haut-Commissariat aux réfugiés (HCR), décrit le contexte des mouvements de réfugiés et les tendances en Afrique. L’Annexe 1 de la Déclaration de New York, adoptée à l’unanimité le 19 septembre 2016 par les 193 Etats Membres de l’ONU à l’Assemblée générale, définit un cadre global d’intervention en cas de réfugiés (CRRF) pour répondre aux mouvements importants de réfugiés, y compris les situations d’urgence et les situations de réfugiés prolongées.
La note décrit les actions spécifiques nécessaires: alléger la pression sur les pays et les communautés hôtes, accroître l’autonomie des réfugiés, élargir l’accès aux solutions de pays tiers, et soutenir les conditions dans les pays d’origine pour un retour dans la sécurité et la dignité.
Selon le document, la région africaine est confrontée à d’immenses défis de déplacement forcé. A la fin de 2016, il y avait 5,6 millions de réfugiés et de demandeurs d’asile et plus de 12 millions de personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays (PDI). Le nombre de réfugiés sud-soudanais en Ouganda a dépassé 1,3 million. Le Cameroun, le Tchad, la République démocratique du Congo, l’Ethiopie, le Kenya, le Soudan et l’Ouganda accueillent 4,9 millions de réfugiés, soit 28% du total mondial.
En 2016, 552 200 réfugiés en Afrique sont retournés dans leur pays d’origine. Depuis août 2016, plus de 250 000 réfugiés nigérians sont rentrés du Nigéria au Cameroun, dont un grand nombre dans des situations de déplacement interne. Le HCR soutient, depuis 2014, le retour volontaire de plus de 100 000 réfugiés somaliens de Djibouti, du Kenya, du Yémen et d’autres pays d’asile.
Dans son Agenda 2063, l’Union africaine envisage un avenir où l’Afrique sera libre des facteurs qui génèrent des déplacements forcés, y compris l’insécurité, les violations des droits de l’homme et la mauvaise gouvernance. Elle appelle les Etats membres à promouvoir la libre circulation et à étendre les services aux Africains sans aucune discrimination.
Prendront part au symposium les Etats membres de l’UA, les agences des Nations Unies, la Banque mondiale, la Banque africaine de développement, les ONG locales, les représentants des organisations confessionnelles, le secteur privé et les représentants des réfugiés.