UE-Maroc: La relation forte et profonde entre dans une phase d’approfondissement
La relation forte et profonde entre l’Union européenne et le Maroc est entrée « dans une phase de relance et d’approfondissement », a indiqué jeudi à Rabat le ministre conseiller adjoint de l’ambassadeur de l’UE, Alessio Cappellani.
« Dix ans après l’octroi du Statut avancé au Royaume, l’idée aujourd’hui est d’intégrer davantage l’économie marocaine dans le marché unique européen, selon un processus de convergence à plusieurs niveaux et portant sur plusieurs domaines », a déclaré M. Cappellani lors de la conférence de clôture du projet européen relatif à l’architecture stratégique en Afrique du Nord et au Moyen-Orient « Menara », organisée par l’université Al Akhawayn d’Ifrane (UAI).
L’ambition des deux parties à se projeter vers le futur et faire face aux défis que connait la région n’est plus à démontrer, a relevé le diplomate, citant la contribution de l’université marocaine au projet Menara qui s’inscrit dans le cadre du programme européen global « Horizons 2020 », comme un exemple concret de coopération sur des questions stratégiques d’intérêt commun.
Financé par l’UE, le projet Menara a pour objectif d’analyser les problèmes stratégiques en Afrique et au Moyen-Orient et leur impact sur la coopération avec l’UE et la stabilité régionale, a indiqué son coordinateur régional, le vice-président aux affaires académiques à l’université Al Akhawayn, Nizar Messari.
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En concert avec ses partenaires européens, l’équipe de recherche de l’université marocaine a mené une série d’études dans les zones d’Afrique du nord et du Sahel, portant sur les domaines de la sécurité, le trafic en tout genre, ainsi que l’immigration illégale, a rappelé le président de l’Université Al Akhawayn, Driss Ouaouicha, précisant que le projet est l’aboutissement d’un long processus de coordination et de coopération avec 14 centres de recherches de renommée internationale.
L’équipe de chercheurs a réalisé plusieurs interviews avec des acteurs de premier plan issus de pays africains comme la Tunisie, le Mali et le Sénégal, a-t-il poursuivi, soulignant que les résultats et les recommandations de l’étude ont été communiqués et publiés par la Commission européenne, et sont aujourd’hui disponibles pour la communauté des scientifiques et décideurs politiques du bassin méditerranéen.
Selon le coordinateur européen du projet, Eduard Soler, un total de 300 entretiens ont été réalisés dans le cadre de cette initiative qui analyse le changement géopolitique en Afrique et au Moyen-Orient, avec comme point de départ la dynamique locale, la politique régionale et globale dans chaque région.
Outre sa vocation géopolitique, ce projet de recherche qui a démarré en 2012 et a été adopté par l’UE en 2015 vise également à faciliter les échanges et la coopération entre une vingtaine d’universités et de centres de recherches internationaux, dont la London School of Economics (LES), l’Institute of Florence et le CIDOB de Barcelone et la European University.