Un collectif de partis et d’associations dénonce « une Algérie de fermeture politique et de répression »
Les forces du Pacte pour l’alternative démocratique (PAD), un rassemblement de différents partis politiques, associations et membres de la société civile en Algérie, ont dénoncé la « persistance des arrestations arbitraires et les lourdes condamnations d’activistes et de journalistes » en Algérie qui s’est transformé au final en un pays de « fermeture politique et de répression ».
« A travers le prisme du pouvoir, l’Algérie nouvelle qu’inspire le hirak béni se transforme au final en une Algérie de fermeture politique et de répression », a déploré cette coalition dans un communiqué.
Ce collectif, constitué dans la foulée du mouvement populaire et regroupant notamment le Parti du Travail, le Parti socialiste des travailleurs, le Rassemblement pour la Culture et la Démocratie, l’Union pour le Changement et le Progrès, le Mouvement Démocratique et Social et le Front des Forces Socialistes, ainsi que la Ligue Algérienne pour la Défense des Droits de l’Homme, estime que la répression, conjuguée à la dégradation de la situation socioéconomique du pays, signe l’échec du pouvoir en place.
« L’encadrement policier et la répression, aux conséquences déroutantes pour ceux-là mêmes qui cherchent à restaurer le système autoritaire, tout comme l’immobilisme face à la dégradation de la situation socioéconomique et à la paupérisation galopante signent la disqualification du pouvoir dans la gestion politique du pays », explique le communiqué.
« Ils expriment, on ne peut plus clairement, le déni au droit aux libertés démocratiques et traduisent un mode de gestion de la société qui repose exclusivement sur la négation du politique », souligne le document.
« Stupéfaites » et « consternées » par le « lourd et inique » verdict de la Cour d’Alger à l’encontre du journaliste Khaled Drareni, condamné à deux ans de prison ferme, les forces du PAD relèvent également que près de deux cents activistes du mouvement populaire, « souvent ignorés des médias », connaissent malheureusement le même sort.
« Ils sont détenus, condamnés et incarcérés arbitrairement », dénoncent-elles.
La persistance de ces arrestations arbitraires et des lourdes condamnations d’activistes et de journalistes, qui visent à l’étouffement de toute voix discordante, restent ainsi les seules réponses du pouvoir aux exigences du peuple », disent-elles, avant d’exprimer leur « solidarité indéfectible » et « agissante » avec le journaliste Khaled Drareni, exigeant sa libération inconditionnelle, « tout comme elles exigent la libération des nombreux autres détenus politiques et d’opinion ».