Un employé britannique de l’ambassade du Royaume-Uni à Berlin accusé d’espionnage russe
Un Britannique qui travaillait à l’ambassade de Grande-Bretagne à Berlin a été inculpé d’infractions à la loi sur les secrets officiels concernant la transmission d’informations utiles à la Russie, a annoncé la police londonienne.
David Ballantyne Smith, 57 ans, qui vivait à Potsdam, en Allemagne et était employé comme agent de sécurité à l’ambassade, a été extradé d’Allemagne vers la Grande-Bretagne mercredi après son arrestation par la police allemande en août 2021, a indiqué la police.
Il est accusé d’avoir recueilli des informations auprès de l’ambassade avec l’intention de les transmettre à un État étranger, a déclaré le Crown Prosecution Service (CPS) britannique.
Nick Price, responsable de la lutte contre le terrorisme au CPS, a déclaré que Smith avait été accusé de neuf infractions.
« Il est accusé de sept délits de collecte d’informations dans l’intention de les transmettre aux autorités russes, un de tentative de communication et un de fourniture d’informations à une personne qu’il croyait être un membre des autorités russes », a-t-il déclaré.
Smith doit comparaître jeudi devant le Westminster Magistrates ‘Court à Londres, a annoncé la police.
Les relations entre Londres et Moscou sont au plus bas notamment depuis l’empoisonnement au Novitchok, produit neurotoxique développé à des fins militaires à l’époque soviétique, de l’ex-agent double Sergueï Skripal survenu en 2018 dans la ville de Salisbury en Angleterre.
Le Kremlin a toujours démenti toute implication, mais l’affaire avait abouti à une vague d’expulsions croisées de diplomates entre Londres et ses alliés d’une part, et Moscou de l’autre, d’une ampleur sans précédent depuis la fin de la guerre froide.
Avant cela, Alexandre Litvinenko, exilé au Royaume-Uni et devenu opposant au Kremlin, était décédé en novembre 2006 à la suite d’un empoisonnement au polonium-210, une substance radioactive extrêmement toxique. Alors qu’il agonisait, il avait évoqué la responsabilité du président russe Vladimir Poutine.
En Allemagne, les affaires d’espionnage dans lesquelles la responsabilité du Kremlin est pointée du doigt sont légion. Dernièrement, la justice allemande a annoncé fin juin l’arrestation sur son territoire d’un scientifique russe travaillant dans une université et soupçonné d’espionnage pour le compte de Moscou.