Un parti algérien alerte contre une « faillite » qui « n’est pas très loin » dans le pays

Le Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD), un des principaux partis d’opposition en Algérie, a alerté contre une « faillite » économique qui « n’est pas très loin » dans ce pays pétrolier.

« Le chômage grimpe, le niveau de vie et le pouvoir d’achat des citoyens continuent de baisser et le dinar poursuit sa chute vertigineuse », explique le parti dans un communiqué.

Dans ce sens, le parti déplore une « paupérisation » qui « gagne de larges couches de la société alors que le gouvernement est incapable d’endiguer cette descente aux enfers ».

« Nos réserves en hydrocarbure s’épuisent et le volume des exportations ne cesse de décroître », fait remarquer le RCD, pour lequel le déficit budgétaire « se creuse de plus en plus et les réserves de change s’amenuisent fortement ».

Sur la question des droits humains, le parti a appelé à la libération des prisonniers politiques, relevant que « près d’une centaine de citoyens sont détenus injustement dans les prisons du système pour avoir été des éléments actifs dans le Hirak, pourtant dit béni ».

« D’autres militants, pour délit d’opinion, sont en liberté provisoire et attendent leurs procès, continuellement reportés », fait observer le RCD qui dénonce le maintien sous mandat de dépôt de Rachid Nekkaz, « bien que malade » et « déporté pour l’éloigner de ses avocats ».

Commentant l’affaire de l’étudiant Walid Nekkiche, qui a déclaré devant le juge d’instruction avoir subi des tortures et sévices lors de son incarcération, le RCD a condamné « avec la plus grande fermeté tous les actes qui portent atteinte à l’intégrité physique et morale et à la dignité humaine ».

Dernièrement, les forces du Pacte de l’Alternative Démocratique (PAD), un collectif de plusieurs partis politiques, personnalités et représentants de la société civile algérienne, a dénoncé « une aggravation de la précarité sociale et des atteintes aux libertés » dans le pays.

La situation en Algérie connaît, « depuis février 2019, une aggravation de la précarité sociale et des atteintes aux libertés fondamentales, qu’elles soient individuelles ou collectives », ont précisé les membres du PAD, constitué dans la foulée du mouvement populaire et regroupant notamment le Parti du Travail, le Parti socialiste des travailleurs, le Rassemblement pour la Culture et la Démocratie, l’Union pour le Changement et le Progrès, le Mouvement Démocratique et Social et le Front des Forces Socialistes, ainsi que la Ligue Algérienne pour la Défense des Droits de l’Homme.

Abordant le volet politique, les forces du PAD dénoncent la vague de convocations d’activistes du mouvement populaire du 22 février 2019 devant les tribunaux, ou encore les verdicts rendus à l’encontre d’autres activistes.

Ces réactions d’un grand nombre de partis et d’activistes de la société civile interviennent au moment où les foyers de tension se multiplient dans le pays sur fond de crise économique et sociale, aggravée par les mesures de lutte contre la propagation du Covid-19 et la régression des recettes en devises des exportations des hydrocarbures.

Avec MAP

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