Un rapport parlementaire préconise une convergence accrue des politiques et programmes de l’eau
Une convergence accrue des politiques et programmes de l’eau demeure un gage de l’efficience de la stratégie nationale du secteur, a estimé le Groupe de travail thématique sur l’évaluation des politiques publiques à la Chambre des conseillers.
Dans un rapport dévoilé mardi lors de la séance annuelle consacrée à « la stratégie nationale de l’eau 2009-2020 » présidée par Hakim Benchamach, président de la Chambre des conseillers, le groupe de travail appelle à la mise en place de plans d’action régionaux pour gérer les ressources hydrauliques au niveau de chaque région.
Il convient à cet effet de tenir compte des spécificités de chaque région pour qu’elle puisse relever les défis actuels et futurs, tout en définissant les rôles et les responsabilités des parties prenantes afin d’y parvenir, relève le rapport.
Parmi les recommandations du groupe de travail, figure l’élaboration d’une carte régionale pour la diversification de la production agricole compte tenu des ressources disponibles en eau, dans le souci de l’extension des superficies cultivées. Il s’agit aussi d’accorder une attention particulière à la complémentarité entre les projets de barrages et les projets agricoles dans un esprit de valorisation de l’eau.
Le document insiste d’autre part sur la mise en œuvre effective de la politique climatique au niveau des villes et des espaces territoriaux, avec à l’appui les nouvelles prérogatives dévolues aux conseils régionaux en termes d’aménagement du territoire et de schéma directeur régional comme leviers de mobilisation à l’échelle territoriale.
Il appelle en outre à poursuivre la réalisation des barrages collinaires, tout en œuvrant à mobiliser les eaux de crues pour alimenter la nappe phréatique, et à promouvoir les cultures qui s’adaptent mieux aux changements climatiques.
Le groupe de travail plaide aussi pour la protection des ressources en eau contre la pollution à travers une application rigoureuse des lois y afférentes et l’obligation de dépollution de l’eau usée et sa valorisation, en vue de son utilisation à des fins agricoles.
L’accent a été également mis sur la nécessaire concrétisation du principe de solidarité en matière d’eau conformément à la loi en vigueur pour répondre aux besoins des provinces confrontées à des pénuries d’eau. Sur le même ordre d’idées, le rapport recommande de mener des études sur les moyens d’évaluer les ressources disponibles en eau et d’agir pour leur protection contre les risques de surexploitation. Il appelle aussi à hâter l’adoption des décrets d’application stipulés dans la loi 36.15 relative à l’eau, afin de permettre aux intervenants d’accomplir leurs missions comme il se doit.
La promotion du rôle de la police de l’eau, le renforcement des moyens des agences des bassins hydrauliques en les dotant de ressources humaines suffisantes, et la mise en place de programmes de sensibilisation à l’économie de l’eau sont également parmi les recommandations du groupe de travail.
Cette séance s’est déroulée en présence de MM. Mustapha Ramid, ministre D’État chargé des droits de l’Homme et des relations avec le Parlement, Aziz Akhannouch, ministre de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, Abdelkader Amara, ministre de l’Équipement, du transport, de la logistique et de l’eau, et Noureddine Boutayeb, ministre délégué auprès du ministre de l’Intérieur.
( Avec MAP )