Une génération sans tabac pourrait éviter plus d’un million de décès dus au cancer
Une étude menée par l’université espagnole de Saint-Jacques-de-Compostelle (USC) et l’Agence internationale pour la recherche sur le cancer (IARC) révèle que l’interdiction de la vente de tabac aux jeunes nés entre 2006 et 2010 pourrait potentiellement éviter plus d’un million de décès dus au cancer du poumon.
Dirigée par les professeurs Julia Rey Brandariz, Mónica Pérez Ríos et Alberto Ruano Raviña du département de médecine préventive et de santé publique de l’USC, cette recherche, largement commentée jeudi par la presse espagnole, s’appuie sur les taux de mortalité liés au cancer du poumon et utilise des données fournies par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
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Les auteurs de l’étude, publiée dans The Lancet Public Health, estiment qu’il serait possible d’éviter jusqu’à 1,2 million de décès mondiaux liés au cancer du poumon, soit 40,2 % des décès liés à cette maladie chez les personnes nées entre 2006 et 2010 d’ici 2095.
L’étude, qui couvre 185 pays et s’appuie sur des données de mortalité et d’incidence du cancer à l’échelle mondiale, souligne que le nombre de décès évitables serait plus élevé chez les hommes (45,8 %) que chez les femmes (30,9 %).
Cependant, les chercheurs avertissent qu’une politique de « génération sans tabac » à elle seule ne suffira pas à lutter efficacement contre le fléau du tabagisme. Ils soulignent l’importance de mettre en œuvre des mesures éprouvées, telles que l’augmentation des taxes sur le tabac, la création de zones sans tabac et le soutien aux programmes de sevrage.
Avec MAP