UNICEF: Près de 50 millions d’enfants déracinés dans le monde
Près de 50 millions d’enfants ont été déracinés dans le monde entier, dont 28 millions d’entre eux ont été chassés de chez eux par des conflits, et des millions d’autres poussés à migrer dans l’espoir de trouver une vie meilleure et plus sûre, selon une étude du Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (Unicef) publiée mercredi. L’étude relève que ces enfants, souvent traumatisés par les conflits et la violence qu’ils fuient, sont confrontés à d’autres dangers, notamment les risques de noyade lors des traversées, la malnutrition et la déshydratation, la traite des êtres humains, l’enlèvement, le viol et même le meurtre.
Dans les pays qu’ils traversent, et même une fois arrivés à destination, ils sont souvent victimes de xénophobie et de discrimination, déplore encore l’agence onusienne.
L’étude intitulée « Déracinés: Une crise de plus en plus grave pour les enfants réfugiés et migrants » souligne que les enfants représentent une part disproportionnée et croissante des personnes ayant cherché refuge en dehors de leur pays de naissance, ajoutant que cette catégorie constituent environ le tiers de la population mondiale, mais à peu près la moitié de tous les réfugiés.
Parmi ces victimes, 28 millions, déracinés par la violence et les conflits, ont été déplacés à l’intérieur comme à l’extérieur de leurs frontières, dont 10 millions de réfugiés, un million de demandeurs d’asile dont le statut de réfugié n’a pas encore été déterminé et quelque 17 millions d’enfants déplacés au sein même de leur pays.
Le rapport indique que de plus en plus d’enfants traversent seuls les frontières, précisant qu’en 2015, plus de 100.000 mineurs non accompagnés ont demandé l’asile dans 78 pays, soit trois fois plus qu’en 2014.
Environ 20 millions d’enfants migrants à travers le monde ont également quitté leur foyer pour diverses raisons, dont la pauvreté extrême et les violences perpétrées par des gangs. Bon nombre d’entre eux sont particulièrement exposés aux risques d’abus et d’actes de détention, relève l’Unicef.