Unissons nos voix pour un Maghreb ouvert et fraternel

Dans les pays du Maghreb que tout rapproche notamment les similitudes culturelles, d’un côté, les peuples appellent à la fraternité mais de l’autre, les frontières terrestres restent fermées, les gouvernements en permanente divergence et des solutions miracles ne pointent pas à l’horizon.

Le manque de sécurité et le terrorisme poussent donc chaque Etat à exacerber sa gestion frontalière et être, de moins en moins, enclin à l’ouverture. En conséquence, la non-intégration économique des pays du Maghreb leur fait perdre des points de croissance considérables, chaque année davantage. C’est pourquoi K.M. Ammi, Hocine Tandjaoui, Sanae Ghouati, Tahar Bekri ont uni leurs voix dans un cri de cœur et un appel à se rassembler autour d’une cause noble, celle d’œuvrer pour réinventer les liens de fraternité dans un Maghreb fractionné, désuni et fragmenté. Un appel qui a trouvé écho chez plusieurs intellectuels des pays du Maghreb. Ci-dessous le texte intégral de la pétition.

Le Maghreb a trop souffert, à son corps défendant, depuis les indépendances. Il n’appartient qu’à nous de réinventer les liens d’une fraternité longtemps rompue pour redevenir pleinement nous-mêmes. Nous, ses filles et ses fils. Il n’appartient qu’à nous de réinventer une nouvelle manière d’aborder les temps à venir pour refaire de cette terre de partage, une porte ouverte, le seuil qu’elle n’aurait jamais dû cesser d’être.

Le Maghreb ne mérite son visage que dans le don de soi et non la discorde. Aucun discours ne peut prendre le pas sur l’insécable mémoire qui nous unit. Demain, des hommes et des femmes nous demanderont des comptes. Ils porteront notre nom et ils auront notre visage. Notre héritage pèsera lourd sur leurs épaules. Ils se relayeront à la barre d’un tribunal.

Comment pourront-ils absoudre que nous ayons laissé se commettre, en notre nom, des actes inacceptables autant qu’injustifiés ? Comment a-t-on pu faire d’une frontière un mur infranchissable pendant tant d’années ?

Quelle insane colère nous a fait oublier qu’une frontière délimite une terre mais ne l’enferme pas ? Une frontière n’est pas la gardienne des préjugés savants et des calculs chauvins. Elle marque un seuil généreux qui n’attend que d’être franchi pour célébrer celui qui fait vœu de se joindre à nous. La frontière qui nous sépare doit abjurer le rôle qu’elle tient, bien malgré elle, depuis près de vingt cinq ans, et nous rassembler.

Le temps ne joue pas forcément contre nous, puisque l’essentiel nous unit. Le Maghreb peut être une maison accueillante, une halte lumineuse. Il attend de célébrer nos retrouvailles. Il rêve de voir les siens se donner de nouveau l’accolade sur chaque parcelle de son territoire. Il n’appartient qu’à nous d’en faire un exemple de partage. Une porte ouverte. Trait d’union entre nos passions ardentes et le monde. Un Maghreb capable de regarder les temps à venir droit dans les yeux, pour rappeler, en cas de besoin, haut et fort, qu’il ne renoncera jamais à ce qui fait sa nature profonde et qui irrigue son âme.

Signataires

Fouad Bellamine, peintre

Mohamed Kabbaj

Driss Khrouz, professeur

Bariza Khiari, sénatrice

Brahim Bouabid, avocat

Sanae Ghouati, universitaire

Mohammed Aissaoui, journaliste et écrivain

Christiane Achour, universitaire

Mohammed Loakira, poète

Noureddine Bousfiha, poète

Mohamed Oukbir, écrivain

Ayoub Touzani, architecte

Driss Ksikes, écrivain

Latefa Ahrare, metteur en scène et comédienne

Karim Boukhari, journaliste

Adda Bekkouche, militant associatif

Hafid Gafaïti, poète

Mustapha Mangouchi, cinéaste

Yahia Belaskri, écrivain

Saadeddine Kouidri, reporter-photographe

Fouad Abdelmoumni, économiste, président d’association

Touria Fili, universitaire

Ahmed Fouad Chraïbi, ingénieur

Fedwa Misk, journaliste

Mohamed Chiguer, president du centre Aziz Bellal

Sameh Derouich, poète

Zakya Daoud, écrivaine

Kenza Sefrioui, éditrice

Hicham Houdaifa, journaliste

Abdallah Mdarhri Alaoui, universitaire et écrivain

Kacem Basfao, Universitaire

Souad Mekkaoui, écrivaine-journaliste

Hassan Alaoui, journaliste

Amine Saad, directeur de presse

Younes Ajarraï, commissaire littéraire

Abdelkhaleq Jayed, universitaire et écrivain

Abdeslam Kadiri, journaliste

Rachid Khaless, universitaire et poète

Abdellah Baïda, universitaire et romancier

Khalid Zekri, universitaire et essayiste

Bouazza Benachir, universitaire et essayiste

Majid Safouane, psychanalyste

Jamal Souissi, réalisateur et producteur

Tahar Bekri, poète

Djilali bencheikh, romancier

Atimed Laacher, universitaire

Smain Laacher, sociologue

Dalila Morsly, universitaire

Bichr Bennani, éditeur

Abdelfattah Ezzine, universitaire et chercheur

Marie Virolle, anthropologue, chercheure au CNRS

Azzeddine Allam, écrivain, universitaire

Mohand Bougrine, ingénieur

Ahmed Chokri, écrivain, universitaire

Bouazza Benachir, universitaire, essayiste

Rida Lamrini, écrivain, président d’association

Abderrazzak Berrada, journaliste

Mohamed Tayeb Achour, universitaire

Adil Jazouli, sociologue

Rim Battal, poétesse

Soundouss El Kettani, universitaire

Malika Oulmi-Ritter, professeur

Tahar Rahmani, militant associatif

Ismaïl Hariki, universitaire

Camélia Montassere, metteur en scène

Kmar Bendana, professeure

Fouad Laroui, écrivain

Faïka Medjahed, psychanalyste

Bouba Tabti, universitaire

Dina Naciri, dirigeante de fondation

Soraya Sbihi, universitaire

Yassin Adnan, poète

Taha Adnan, écrivain

Fatema Belhadi, militante associative

Mohamed Bousraoui, expert en développement

Bios Diallo, écrivain

Aicha Belarbi, sociologue, écrivaine, militante droits des femmes

Lamia Berrada, écrivaine

Belaid Ghermani, universitaire

Rachid Benhadj, réalisateur

Farid Yaker, président d’ONG

Rabha Ghorzi, militante associative

Fouad El Mghazli, expert-comptable

Latifa Serghini, médecin

Hassan Najmi, écrivain

Nabil Boudraa, universitaire

Rachida Madani, poétesse

Youcef Nacib

Mustapha Bouras, président d’association

Mansour M’henni, écrivain

Adib El Machrafi, journaliste

Abdallah Mohamed Bah, universitaire

Mohamed Sghir Janjar, vice-président de Fondation

Ahmed Aassid, écrivain

Ali Jaakou, professeur

Zaid Oumouhou, professeur

Zohra Makach, professeur

Driss Aït Lhou, professeur

Youssef Saïdi, professseur

Jamila Ahnouch, professeur

Rachid Baala, professeur

Intissar Haddiya, médecin et romancière

Salima Mostefaoui, professeur

Khalid Meddah, professeur

Yamna Chaoui, professeur

Walid Cherif, professeur

Faouzia Zouari, romancière

Ahmed Boukous, président ircam

Julie Simon-Titecat, artiste peintre

Pierre Cherry, écrivain

Hakim Benchekroun, éditeur

Kamel Lazaar, président think tank Maghreb economic forum

Baha Trabelsi, écrivaine

Mohamed Nedali, écrivain

Bouthaina Azami, journaliste et écrivaine

Pour signer : http://chng.it/5TjvdyB2SR

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