Les unités territoriales appelées à adopter des modes de gestion modernes
Les unités territoriales sont appelées à adopter de nouveaux modes de gestion modernes pour réaliser le rendement et le développement économique et social escomptés, et ce dans l’objectif de relever le défi de la concurrence au niveau national et consolider leur capacité d’ouverture sur leurs homologues à l’étranger, a indiqué, vendredi à Béni Mellal, le ministre délégué auprès du ministre de l’Intérieur, M. Cherki Drais.
Eu égard à la dynamique accélérée que connaît le Maroc à travers les différents chantiers structurants lancés par SM le Roi Mohammed VI, les concepts de la bonne gouvernance et de l’intelligence territoriale requièrent la mise en place de modes de gestion nouveaux et adaptés aux différentes étapes de la gestion avec l’implication de tous les acteurs sans exception, a ajouté M. Drais dans une allocution lors d’une rencontre sous le thème « L’intelligence territoriale au service du développement régional ».
L’importance de l’intelligence territoriale qui constitue un sujet d’actualité est motivée par la dynamique des réformes importantes que connaît le Royaume sur la voie de la consolidation des acquis réalisés et la consécration d’une approche innovante en matière de gestion territoriale dans le cadre de la régionalisation avancée conformément aux dispositions de la Constitution de 2011 et les textes organiques en vigueur, a précisé le ministre délégué lors de cette rencontre organisée par la Région Béni-Mellal-Khénifra, en partenariat avec l’Association Ahmed Al Hansali, sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI.
L’intelligence territoriale, qui constitue un mécanisme pour l’aménagement territorial, en impliquant tous les intervenants et les acteurs locaux en vue d’une exploitation optimale des données géographiques et des atouts économiques, sociaux et politiques, requiert l’adoption d’une approche participative pour garantir la contribution du citoyen aux côtés des différents partenaires et acteurs locaux, en vue de développer leurs compétences et capacités et créer des solutions adéquates pour améliorer le rendement économique de la région en tenant compte de ses spécificités, a-t-il expliqué.
Il a à ce propos souligné que les mutations accélérées que connaît le monde et les défis du développement font que les choix alternatifs et novateurs constituent le premier souci des gouvernements pour la réalisation de la démocratie locale et le développement économique sur la base d’une décentralisation de la décision et l’adoption de stratégies pertinentes pour attirer des investissements dans les domaines locaux concernés, notant que les collectivités territoriales, étant donné le nouveau rôle dont elles sont investies, sont devenues le cadre efficient pour débattre des questions essentielles du développement et mettre en place les politiques publiques susceptibles de réaliser l’essor économique escompté.
Cette rencontre académique de deux jours constitue une occasion pour les acteurs locaux d’évoquer plusieurs questions liées au développement durable dans le cadre de la régionalisation élargie, notamment les conditions de réussite de la mise en œuvre de la régionalisation avancée, l’évaluation du bilan des acquis cumulés et les atouts de la région pour mettre en place une politique de développement efficace.
Fruit de la collaboration et du partenariat entre le Conseil de la région Béni Mellal-Khénifra et des associations de la société civile, cette rencontre vise à faire de l’institution de la région un levier pour attirer les investissements et réaliser l’essor économique et le développement social à travers la mise à niveau des collectivités territoriales afin de devenir des collectivités entrepreneuriales économiquement, solidaires socialement et durables écologiquement.
Les experts et représentants des collectivités locales, des départements ministériels, des conseils des régions, des chambres professionnelles et des associations de la société civiles participant à cette rencontre académique se penchent sur plusieurs sujets, notamment « La région Béni Mellal : la situation actuelle et les possibilités du développement », « L’intelligence territoriale, levier d’une stratégie de développement régional », « La relation entre l’Etat et la région pour un développement local durable » et « L’approche pour la mise en place d’une vision d’intelligence économique dans la région Béni Mellal-Khénifra ».