Universités marocaines : Orientations massives vers les filières les plus demandées sur le marché
L’insertion professionnelle des jeunes diplômés dans le marché de l’emploi au Maroc a connu une baisse s’établissant à 1.759 postes contre 2.349 en 2024. Les universités jouent un rôle crucial dans l’orientation des jeunes diplômés et dans le futur de l’emploi au Maroc. A cet effet, les universités marocaines ont déployé plusieurs actions afin de placer de meilleurs profils de diplômés sur le marché professionnel.
Lors d’une réunion organisée par la Commission de l’éducation, de la culture et de la communication à la Chambre des représentants, consacrée à la discussion du budget sectoriel du ministère pour l’année prochaine, le ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l’Innovation, Azzedine El Midaoui a indiqué que les universités au Maroc ont enregistré une affluence importante et continue. Le nombre total des étudiants inscrits a augmenté de 5.3% au titre de l’année universitaire 2024-2025 par rapport à l’année précédente, estimé à 1.307.327 étudiants.
Toutefois, plusieurs actions ont été lancées par le ministère de tutelle pour s’appuyer sur ce projet, tel que le programme Plan national d’accélération de la transformation de l’écosystème de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation (PACTE ESRI 2030), ayant pour finalité l’édification d’un nouveau modèle de l’université marocaine. L’objectif principal du ministère est d’avoir un système fiable qui peut aider les étudiants à s’orienter vers des filières offrant plus d’emploi.
Lire aussi : Surcharge des universités marocaines à 258% de leur capacité
Cependant, la vision du ministère de l’Enseignement d’ici 2029 est d’augmenter le nombre des inscrits dans les universités publiques à 342.257 étudiants contre 295.108 en 2023. Dans ce cadre, il désire porter le nombre de nouveaux inscrits dans les technologies de l’information et de la communication (TIC) sur toutes les universités marocaines à 30.000 étudiants d’ici 5 ans, contre 10.712 en 2023. Cela coïncide également avec l’objectif des nouvelles inscriptions d’étudiants en médecine, pharmacie et médecine dentaire, qui devrait passer de 5.269 en 2023 à 7.543 en 2029.
Outre, le ministère donnera un nouvel élan à deux outils d’accompagnement à l’entrepreneuriat déjà opérationnels dans certaines universités publiques. Il s’agit notamment de la certification des compétences entrepreneuriales et des services de pré-incubation.
Parallèlement, le ministère vise à augmenter le nombre d’étudiants certifiés en compétences entrepreneuriales à 15 000 d’ici 2029 contre 500 en 2022, soit une augmentation de 30% en huit ans. De plus, le nombre d’étudiants bénéficiant des services de pré-incubation des centres de carrière passera de 2 100 en 2022 à 30 000 en 2029. Dans ce sens, moins de 15% des entrepreneurs au Maroc ont un diplôme universitaire ou une formation professionnelle spécialisée. Alors que seulement 14% des entrepreneurs potentiels ont un niveau universitaire, selon une étude sur le profil entrepreneurial du Maroc réalisée par la Banque africaine de développement (BAD) en 2023.
La disponibilité des universités quant à la recherche scientifique compte 245 parcours de doctorat agréés, ainsi que 1000 bourses de doctorat sont accordées chaque année.
Par ailleurs, le ministre Midaoui a révélé que son département est engagé à améliorer l’employabilité des diplômés de l’enseignement supérieur en promouvant les Career Centers, Et ce à travers, le renforcement des partenariats avec les établissements, l’économie et l’environnement spatial. De plus, le ministère œuvre en promouvant le statut national des étudiants entrepreneurs et en établissant des structures pour superviser l’intégration professionnelle des boursiers au sein de toutes les universités. Ainsi, il compte mettre en place une structure centrale de suivi de l’insertion professionnelle des diplômés de l’enseignement supérieur.