Urgence sur les cimetières dégradés et l’exploitation d’enfants
La dégradation des cimetières dans plusieurs villes, devenus des lieux de prédilection pour des gangs exploitant des enfants pour la mendicité, est devenue alarmante. À Casablanca, cette situation a conduit le conseil communal à décider de la réhabilitation des cimetières. Cependant, ce phénomène inquiétant s’étend également à d’autres grandes villes marocaines, aggravant ainsi les problèmes de sécurité et d’hygiène.
La dégradation alarmante de l’état du cimetière de Ghofrane à Casablanca a suscité de vives inquiétudes. Lors de la session extraordinaire du mercredi 7 août 2024, un député a attiré l’attention sur cette situation préoccupante en soulignant que « le cimetière est devenu un foyer pour les gangs qui exploitent des enfants pour la mendicité. »
Il a expliqué que des groupes organisés utilisent le cimetière comme un lieu pour mener leurs activités illégales, augmentant ainsi les problèmes de sécurité et d’hygiène dans la zone. De même, le député a appelé à une intervention urgente des autorités pour remédier à cette situation et protéger les enfants vulnérables.
Des réseaux organisés exploitent les enfants en les louant pour des montants variant entre 100 et 300 dirhams par jour, et ces tarifs peuvent atteindre jusqu’à 800 dirhams lors des événements religieux. En effet, ces gangs qui exploitent des enfants pour la mendicité sont devenus une réalité préoccupante dans de nombreuses grandes villes marocaines. Ces groupes, souvent organisés, utilisent des enfants vulnérables comme outils pour solliciter de l’argent dans les rues, les marchés, et d’autres lieux publics.
Dans un contexte similaire, le conseil de la commune de Casablanca a adopté, lors de la même session extraordinaire, une convention visant à améliorer l’équipement, la gestion, le gardiennage et la propreté du cimetière, pour un coût total de 90 millions de centimes, soit 900 000 dirhams.
La réhabilitation du cimetière d’Al Ghofrane, ainsi que l’instauration de mesures de sécurité et de gardiennage adéquates, sont désormais nécessaires. Certaines tombes se trouvent dans un état déplorable en raison de l’envahissement par les mauvaises herbes et les plantes sauvages, rendant difficile pour certaines familles la localisation des sépultures de leurs proches.
De plus, l’exploitation des enfants pour la mendicité constatée au cimetière de Ghofrane à Casablanca s’étend désormais à d’autres grandes villes marocaines, notamment à Sidi Slimane, Sidi Kacem, ou encore à Salé. En revanche, à Oujda, les citoyens constatent des améliorations notables dans les cimetières, avec des efforts croissants pour améliorer leur organisation et leur propreté.