USA: 12 millions de personnes ne travaillent plus pour des raisons liées au Covid-19
Quelque 12 millions de personnes aux Etats-Unis ne travaillent plus pour des raisons liées à la pandémie de Covid-19, selon Moody’s Analytics.
« Un nombre stupéfiant de 12 millions de personnes ne travaillaient pas parce qu’elles étaient atteintes du virus, s’occupaient de quelqu’un infecté par le virus ou bien avait peur de contracter la maladie », a indiqué l’économiste en chef aux Moody’s Analytics, Mark Zandi, en citant une étude réalisée par le Census Bureau.
D’après cette analyse, le nombre de ces personnes a augmenté de 1,2% en décembre à 3,5% en janvier.
Pour M. Zandi, l’étude menée auprès de 75.000 personnes durant les dix premiers jours du mois de janvier, met en évidence l’impact économique du variant Omicron.
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La propagation rapide de la nouvelle souche du coronavirus, ces dernières semaines, a provoqué des perturbations dans des pans entiers de la vie quotidienne en Amérique. Des services ont été interrompus, allant des services d’urgence dans certains hôpitaux jusqu’aux compagnies du transport aérien.
« Les employés en contact avec le public, comme les écoles et les prestataires de services d’urgence, sont les plus affectés par les quarantaines imposées dans le sillage de la pandémie », selon un nouveau rapport de Goldman Sachs.
Entre le 25 décembre et le 7 janvier, une moyenne de 8% des vols ont été annulés chaque jour, indique la banque d’investissement américaine, notant toutefois que ces annulations ont récemment diminué avant les problèmes liés aux conditions météorologiques, suggérant un recul de l’impact du à l’absence des travailleurs.
Ces nouvelles données interviennent à un moment où le phénomène de la Grande démission (Great Resignation) prend de l’ampleur dans une Amérique qui a misé sur une forte reprise économique pour surmonter les répercussions de la crise sanitaire née de la pandémie du coronavirus.
Exténués par les répercussions « psychologiques » et économiques de la crise sanitaire, de millions d’Américains ont démissionné, accentuant ainsi la pression sur une économie confrontée à une inflation galopante et à la persistance des perturbations des chaînes d’approvisionnement. Cette vague de “Grande démission » n’a pas épargné les PDG des compagnies dont une grande majorité ont décidé de changer de parcours ou de prendre la retraite après une période de stress causé par deux années de pandémie.
Une étude de Heidrick & Struggles, un cabinet de conseil axé sur le leadership et le façonnement de la culture d’entreprise, basée à Chicago, avait relevé que les PDG n’étaient pas à l’abri de l’épuisement et du stress qui ont affecté des centaines de millions de travailleurs dans le monde depuis le début de la pandémie. Beaucoup d’entre eux ont envisagé un nouveau travail ou un nouveau mode de vie, rejoignant ainsi la déferlante du “Big Quit”.
Avec MAP