USA: les prisons touchées de manière disproportionnée par la pandémie
Les pensionnaires des prisons aux États-Unis ont été touchés de manière disproportionnée par la pandémie du Covid-19, en ce sens que les taux d’infection par le virus chez les détenus étaient plusieurs fois supérieurs à ceux des communautés environnantes au plus fort de la pandémie, écrit le New York Times dans son édition du weekend.
Selon le journal, qui publie une enquête approfondie sur le sujet, les prisons et les centres de détention américains ont été parmi les endroits les plus dangereux du pays pour ce qui est des infections au nouveau coronavirus.
Ainsi, au cours de l’année écoulée, plus de 1.400 nouvelles infections parmi les détenus et sept décès, en moyenne, ont été signalés quotidiennement dans les établissements pénitenciers des États-Unis.
Les environnements exigus et souvent insalubres des établissements correctionnels représentent un terrain fertile pour l’incubation et la transmission de maladies, note la publication, ajoutant que la distanciation sociale n’y est pas possible, et les tests n’étaient pas une priorité dans les prisons au début de la pandémie.
Avec peu de pression publique, les dirigeants politiques ont mis du temps à faire face à la propagation de l’épidémie au sein de ces établissements, constate le journal, qui précise qu’un détenu sur trois dans les prisons d’État aurait contracté le virus, selon les données compilées par une équipe d’enquête du New York Times.
Dans les établissements fédéraux, au moins 39% des détenus ont été infectés, alors que le nombre réel est probablement plus élevé en raison du manque de tests, ajoute-t-on.
Avec MAP