USA: la montée des océans menace des milliers de sites historiques
La montée du niveau des océans en raison de la fonte des glaces polaires sous l’effet du réchauffement climatique pourrait menacer plus de 13.000 sites archéologiques et historiques aux Etats-Unis d’ici la fin du siècle, selon une étude publiée mercredi.
Ces chercheurs prédisent que ces sites classés, dans le sud-est des Etats-Unis, pourraient être submergés par une montée d’un mètre du niveau des océans, si les eaux continuent de s’élever comme prévu par les modèles climatiques.
Plus d’un millier de ces sites sont inscrits au registre national des lieux historiques.
Il s’agit notamment de vestiges indiens remontant à plus de 10.000 ans, de Jamestown en Virginie, lieu de la première colonie britannique permanente sur le continent américain ou de Charlestown en Caroline du Sud, précisent ces chercheurs dont l’étude paraît dans la revue PlOS ONE.
« La montée du niveau des océans au cours des prochaines années va entraîner la destruction d’un grand nombre de sites archéologiques, de bâtiments, de cimetières et de hauts lieux culturels », déplore David Anderson, un professeur à l’Université du Tennessee à Knoxville, principal auteur de ces travaux.
Les côtes de Floride sont particulièrement vulnérables si l’océan s’élève d’un mètre, suivi par la Louisiane et la Virginie, selon cette recherche.
Les chercheurs ont utilisé des données topographiques de ces sites et déterminé le risque d’engloutissement selon différents scénarios de montée du niveau de la mer.
En 2014, un rapport effectué par plusieurs organismes de recherche dont l’Union of Concerned Scientists (UCS) estimait qu’une trentaine de hauts lieux américains, comme la Statue de la Liberté ou le Centre spatial Kennedy étaient menacés par la monté des océans.
La montée des eaux et la menace de tempêtes plus violentes mettent aussi en danger le centre historique d’Annapolis dans le Maryland, et de Boston dans le Massachusetts, avertissent les auteurs selon lesquels de nombreux autres trésors archéologiques sur le reste de la planète sont vulnérables.
La Nasa élabore déjà des plans pour protéger le Centre Spatial Kennedy et plusieurs autres sites qui pourraient être affectés par le changement climatique.
AFP