« Vacances en paix », l’autre barbarie du Front Polisario
L’organisation non gouvernementale espagnole a émis de graves accusations contre le programme « Vacances en paix » orchestré par le Front Polisario. L’ONG, nommée « La Libertad es Su Derecho », qui signifie « La liberté est leur droit », et composée de familles espagnoles ayant accueilli des femmes séquestrées dans les camps de Tindouf en Algérie, a révélé lors d’une conférence organisée par l’Association des femmes de Callosa de Segura, que le programme en question transgresse systématiquement les droits fondamentaux énoncés dans la Déclaration universelle des droits de l’homme ainsi que dans la Déclaration des droits de l’enfant, a rapporté le média Atalayar.
La porte-parole de l’ONG, citée par Atalayar, a rapporté que depuis le début de l’année en cours, quatre nouveaux cas d’enlèvement de femmes ont été enregistrés. De plus, une action en justice a été initiée devant un tribunal des Asturies pour engager des poursuites contre vingt-deux membres du Polisario, y compris des individus de haut rang, pour des infractions liées à la traite des êtres humains et à la falsification de documents sur le territoire espagnol.
Le Mouvement pour la Paix a également dénoncé des incidents de pédophilie affectant des enfants dans le cadre du même programme. Une conférence intitulée « Les traces indélébiles des vacances en paix » a été organisée au siège de l’association espagnole Cooperativa Eléctrica de Callosa de Segura, où les participants ont discuté de la « déconstruction » du programme et de ses effets néfastes. La Coordination étatique des associations de solidarité a décrit « Vacaciones en paz » comme un dispositif de sensibilisation politique et sociale, destiné à alerter l’opinion publique et les autorités espagnoles sur la nécessité de trouver une solution juste et définitive à la situation au Sahara. Cependant, l’ONG a critiqué l’utilisation des enfants comme « ambassadeurs de la cause », soulignant que le programme a dévié de ses objectifs humanitaires et de solidarité pour se transformer en une opération du Polisario et de ses sympathisants, qui exploitent les mineurs à des fins de propagande politique, soutient la source.
L’ONG a également souligné le cas d’un enfant de neuf ans, enlevé par sa famille biologique en Espagne et transféré dans les camps de Tindouf après avoir passé dix-huit mois en Espagne pour des soins médicaux. Sa mère adoptive, l’avait accueilli après avoir répondu à un appel à l’aide pour onze mineurs de « Vacaciones en paz » bloqués à l’aéroport de Malaga et menacés de renvoi dans les camps.
L’ONG a déploré le recrutement militaire d’enfants à Tindouf et les conséquences tragiques du programme « Vacances en paix », notamment l’enlèvement de jeunes femmes qui, après avoir été hébergées pendant des années par des familles espagnoles, sont contraintes à revenir au Polisario à l’âge de dix-huit ans pour servir la cause politique de l’organisation. Une conseillère municipale de San Miguel de Salinas a témoigné de l’enlèvement de sa fille adoptive pendant treize ans, illustrant ainsi les violations des droits de l’homme générées par le programme, qui affectent non seulement les mineurs et les femmes adultes, mais aussi les familles d’accueil et leur entourage, laissés dans une souffrance profonde, marquée par la douleur, la frustration et l’impuissance.