Variole simienne : Un nouveau guide sur la détection, la transmission et les traitements

Le vendredi 16 août, en fin de journée, a marqué la diffusion du nouveau guide sur la variole simienne. Ce document a pour but de : détecter rapidement les cas importés, limiter la propagation de la maladie sur le territoire national, et assurer une gestion appropriée des cas et de leurs contacts. Il s’agit de la deuxième mise à jour apportée par les autorités sanitaires depuis juin 2022.

La variole simienne, également connue sous le nom de variole du singe, se transmet principalement par contact direct avec des lésions cutanées infectées ou d’autres types de lésions, telles que celles présentes dans la bouche ou les organes génitaux. Les modes de transmission incluent les contacts rapprochés (comme parler ou respirer près d’une personne infectée), les contacts peau à peau (comme lors de rapports sexuels), les baisers (bouche-à-bouche), ainsi que les gouttelettes respiratoires ou aérosols nécessitant un contact prolongé. Le virus peut également se propager par des objets contaminés, comme des vêtements ou des draps, ou par des blessures causées par des objets tranchants dans des contextes comme les soins médicaux ou les salons de tatouage.

Une étude de modélisation a estimé le taux de reproduction initial du virus (Ro) à 2,44, un chiffre élevé indiquant une circulation importante du virus parmi les populations affectées.

La période d’incubation de la variole simienne varie généralement entre 6 et 13 jours, bien qu’elle puisse aller de 5 à 21 jours. Les premiers symptômes incluent souvent de la fièvre, des maux de tête, des frissons, de la fatigue, des douleurs musculaires, et des ganglions lymphatiques enflés. Dans certains cas, l’éruption cutanée peut apparaître en premier.

L’éruption cutanée commence par des lésions plates qui évoluent en vésicules remplies de liquide, entraînant démangeaisons ou douleurs. Au fur et à mesure de la guérison, ces lésions se transforment en croûtes qui finissent par se détacher. Le nombre de lésions peut varier de quelques-unes à plusieurs milliers, et un nombre croissant de lésions est souvent associé à une forme plus sévère de la maladie. Ces lésions peuvent se manifester sur diverses parties du corps, y compris les paumes, les plantes des pieds, le visage, la bouche, les organes génitaux, et l’anus. Elles peuvent évoluer à différents stades chez un même individu, et toutes ne suivent pas forcément un ordre progressif.

Certains individus peuvent présenter des gonflements douloureux du rectum ou des difficultés urinaires, tandis que d’autres peuvent être infectés sans montrer de symptômes, dans une proportion allant de 1,3 % à 6,5 %. La majorité des cas présentent des symptômes légers à modérés, généralement durant de deux à quatre semaines, avant un rétablissement complet. Les lésions sont fréquemment situées dans les zones anogénitales et péribuccales, accompagnées d’une lymphadénopathie dans les zones de drainage des lésions.

Le Tecovirimat est le seul antiviral spécifiquement approuvé pour traiter les infections à orthopoxvirus, y compris la variole simienne. D’autres options, telles que le Brincidofovir et le Cidofovir, sont disponibles pour les cas graves, bien qu’elles soient associées à des effets secondaires notables.

La vaccination contre la variole simienne peut aider à prévenir l’infection. Le vaccin doit être administré dans les quatre jours suivant un contact avec une personne infectée, et jusqu’à 14 jours si les symptômes ne se sont pas encore manifestés. Il est recommandé pour les personnes à risque, notamment les professionnels de santé exposés, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les personnes ayant de nombreux partenaires sexuels et les travailleurs du sexe.

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