Venezuela : Nicolas Maduro s’accroche au pouvoir et refuse de publier les PV des élections
La Cour suprême de Venezuela a ratifié, jeudi, les résultats des élections présidentielles qui ont donné la victoire à Nicolas Maduro, confirmant l’obstination du chef du régime chaviste à s’accrocher au pouvoir et son refus de publier les PV des bureaux de vote.
La présidente de la Cour suprême, Caryslia Rodriguez, totalement alignée sur le régime, a certifié les résultats annoncés par le Conseil électoral, qui confirment la victoire « sans équivoque » de Maduro au scrutin du 28 juillet dernier.
La décision de la Cour a été fortement contestée par les observateurs locaux et internationaux qui remettent en question l’indépendance de la justice soumise au « contrôle du régime chaviste ».
Edmundo Gonzalez, le rival de Maduro aux élections présidentielles qui a obtenu 71% des votes selon l’opposition, a exprimé le rejet catégorique de la résolution de la Cour validant les résultats des élections.
Pour lui, la résolution est non seulement inefficace, mais elle va « aggraver la crise » à laquelle est confronté le pays. La Cour a agi de manière partielle et elle n’a pas la capacité de résoudre le conflit électoral, a ajouté Gonzalez, soulignant que « le pays et le monde connaissent la partialité de la justice et son incapacité à résoudre le conflit ».
Selon les Nations Unies, le Venezuela connaît depuis le 28 juillet un « climat de peur en raison des arrestations arbitraires et du recours disproportionné à la force » par les forces du régime.
Le Haut-commissariat de l’ONU aux droits de l’Homme avait jugé « particulièrement préoccupant qu’autant de personnes soient arrêtées ou inculpées pour incitation à la haine ou en vertu de la législation antiterroriste » sous l’impulsion du régime en place.
Par la suite, l’Organisation des États américains (OEA) a exigé que le régime vénézuélien « respecte les droits de l’homme » dans le pays et publie « dans les plus brefs délais » les procès-verbaux détaillés des élections présidentielles du 28 juillet dernier.
Les prises de position de la quasi-totalité des pays de la région ont accentué la pression sur le régime chaviste, qui continue d’observer la politique de l’autruche, en ignorant totalement les appels en provenance de ses propres amis, comme le Brésil, le Mexique et la Colombie, pour publier les PV détaillés du scrutin.
La dernière initiative internationale a été adoptée en République dominicaine, par une vingtaine de pays dont le Maroc, qui ont exigé le respect par le régime vénézuélien des résultats des élections présidentielles du 28 juillet dernier.
Dans la « Déclaration de Saint Domingue », les signataires ont lancé un « appel urgent » aux autorités vénézuéliennes pour qu’elles mettent fin à la violence et libèrent toutes les personnes détenues, y compris les représentants de l’opposition.
Avec MAP