Le Venezuela utilise le Sahara marocain comme exutoire à sa crise
L’ambassadeur représentant du Venezuela aux Nations Unies, Rafael Carinon, est allé à l’encontre de la vision onusienne concernant le dossier du Sahara marocain, a écrit lundi le journal émirati +Al Bayane+, soulignant que le Venezuela utilise le Sahara marocain comme exutoire à sa crise interne.
Dans un article faisant partie d’un dossier spécial consacré au Sahara marocain, le quotidien a précisé que le Venezuela tente d’exporter sa crise politique et économique à l’extérieur et tente de monter de toute pièce des positions absurdes au sujet des questions internationales, ajoutant qu' »après avoir épuisé et dilapidé les richesses et l’argent de son peuple, ce pays ne devrait pas parler du Sahara marocain et des efforts qui y sont consentis pour son développement ».
« Le Venezuela devrait plutôt oeuvrer à résoudre les problèmes de pauvreté et venir à bout des maladies qui y sont propagées », a estimé le journal.
« Parmi les paradoxes de l’action politique de certains Etats, il y a le fait qu’au moment où ils sont en pleine crise, ils parlent d’autres qui sont très loin d’eux », a déploré +Al Bayane+, précisant que ces manœuvres n’arrivent pas à cacher leurs véritables visées, dont celles de créer diversion et détourner les regards.
Le journal a rappelé la réponse de l’Ambassadeur, représentant permanent du Royaume du Maroc auprès des Nations Unies, M. Omar Hilale à la position du responsable vénézuélien dans la quelle il lui a précisé que le Maroc a lancé un modèle de développement durable au Sahara avec une enveloppe budgétaire de 17 milliards de dollars étalée sur dix ans pour la réalisation de projets et d’investissements industriels, la mise à niveau des ports et la création de richesses qui vont assurer 120.000 postes d’emploi directs et garantir ainsi un développement durable dans cette région.
L’Ambassadeur Hilale a précisé qu’au Sahara marocain, les hommes, les femmes et les enfants mangent à leur faim et ne traversent pas les frontières pour s’approvisionner en denrées alimentaires, comme c’est le cas actuellement au Venezuela, a rapporté la publication.
Et le quotidien de souligner, en citant M. Hilale, que l’appel à l’assistance humanitaire des Nations Unies, lancé par le président Maduro, alors que le pays regorge de pétrole et de gaz, est une reconnaissance du fiasco de son régime et une preuve de la faillite de son gouvernement et surtout de sa diplomatie.
Le journal a indiqué également que le Royaume avait fermé son ambassade au Venezuela le 15 janvier 2009 à cause des hostilités croissantes des autorités vénézuéliennes contre son intégrité territoriale.