Vernissage à Rabat de l’exposition “Illuminer le futur” de l’artiste peintre américain JonOne
Le vernissage de l’exposition « Illuminer le futur » de l’artiste peintre américain JonOne a eu lieu, mardi au Musée Mohammed VI d’art moderne et contemporain (MMVI) à Rabat, en présence de plusieurs personnalités éminentes du monde des arts, de la culture, de la politique et de la diplomatie.
Cette exposition, qui se poursuivra jusqu’au 15 février 2019, est organisée dans le cadre du dévoilement d’une œuvre originale de JonOne, qui va embellir la tour de la Bibliothèque Nationale du Royaume du Maroc (BNRM) à Rabat. Réalisée sur demande du ministère de la Culture et de la Communication, cette toile gigantesque de 300m2 est la plus grande jamais peinte par l’artiste new-yorkais.
Dans une déclaration à la MAP, le président de la Fondation nationale des musées (FNM), Mehdi Qotbi, a indiqué que cette exposition est organisée à l’honneur de l’un des grands artistes de l’art spontané ou l’art de la rue qui a fait un travail extraordinaire et tracé un parcours exceptionnel.
Cette exposition est une explosion de couleurs et de vies, un moment intense et une belle aventure. Elle donne la possibilité aux jeunes marocains de découvrir un art inédit et de comprendre comment la peinture de rue peut être porteuse de messages de paix et de tolérance, a-t-il relevé.
JonOne a été invité par le ministère de la culture pour faire habiller la tour de BNRM et le musée a saisi cette occasion pour organiser cette manifestation artistique afin de rapprocher le public marocain de l’art de cet amoureux du Maroc, mondialement connu et respecté, a-t-il dit.
« C’est un grand honneur d’exposer au musée MMVI et de réaliser la géante œuvre pour la BNRM. Je remercie vivement le Maroc de m’avoir donné cette opportunité« , a déclaré à la MAP, le peintre JonOne.
« Il s’agit d’une exposition très colorée réalisée avec beaucoup d’émotions et de bonne énergie, c’est une danse de couleurs. Je voulais rendre l’expression impossible, possible« , a-t-il dit.
« J’entretiens une relation très spéciale avec le Maroc. Pour moi, l’art contemporain marocain est une référence, il célèbre la créativité marocaine« , s’est-t-il félicitée, ajoutant que la scène artistique nationale est en pleine expansion, avec l’organisation de plusieurs événements de grande envergure (biennales, expositions..).
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Dans une déclaration similaire, Abdelaziz El Idrissi, directeur du MMVI, a indiqué que cette exposition du Street artiste d’origine américaine venu dans le cadre de la mise en place d’une fresque à la bibliothèque nationale donne une idée sur ce style artistique, ajoutant qu’il s’agit d’un très bon coloriste, qui réalise des œuvres lumineuses et contemporaines avec une touche plastique très particulière
C’est aussi une occasion idoine pour faire connaître au public marocain un autre mode d’expression artistique réalisé par un artiste qui a gravé sa place sur la scène internationale, a-t-il ajouté.
Pour le secrétaire général du ministère de la Culture et de la Communication, Abdelilah Afifi, cette exposition est un moment artistique distingué qui célèbre les œuvres d’un artiste mondial. C’est également un hommage à l’interaction entre cet artiste et l’environnement marocain.
L’oeuvre gigantesque réalisée par JonOne est un dialogue entre l’art et le livre et un échange entre l’art marocain et américain qui va illuminer le ciel de la ville de Rabat, a-t-il dit.
Pour sa part, Stephanie Miley, chargée d’affaires à l’ambassade des Etats-Unis au Maroc, a expliqué que les œuvres de JonOne sont inspirées du Hip Hop, un style né aux USA avant de devenir un phénomène mondial.
Ce Street artiste qui s’attaque aux murs est très connu sur la scène américaine par ses couleurs et son énergie positive qui révèlent une écriture contemporaine plurielle, a-t-elle ajouté.
Intense et brutale, la peinture de JonOne exulte, la toile sert d’écran qui appelle la possibilité d’une libération, dans un corps à corps ultime avec l’artiste. Poussé par un élan acharné de création, il superpose des couches considérables d’écriture jusqu’à l’illisible et scande ainsi son nom dans un dynamisme obsessionnel qui semble raviver les les corps de la lettre, la force du mot.
JonOne puise au Maroc une profonde inspiration. De ses séjours successifs à sa fascination pour des artistes contemporains tels que Mahjoub Ben Bella, naît la prodigieuse rencontre entre une pratique de la peinture venue d’ailleurs, celle de la rue et la calligraphie orientale.
John Perello est né en 1963 à New York, dans le quartier de Harlem. Très jeune, il débute sa pratique artistique dans la rue, taguant son nom Jon et sa rue 156. Il aime à dire que « Le métro de New York était un musée qui traversait la ville« . En 1987, il arrive à Paris et débute la peinture sur toile dans un atelier de l’Hôpital Éphémère. Il ne cessera dès lors d’exposer à travers le monde, questionnant la même problématique de l’environnement urbain et de l’éclatement des normes.