Vers une modernisation du réseau électrique et une amélioration de la gestion des déchets
Le Royaume du Maroc aspire à accroître ses investissements dans le réseau électrique Devant la Chambre des représentants, la ministre de l’Energie, Leila Benali, a exposé lundi la nécessité d’une hausse significative des investissements dans le réseau électrique national.
Elle a estimé que 23 milliards de dirhams seraient requis entre 2023 et 2027, soit un montant quintuplé par rapport aux treize années précédentes. Le réseau doit être rendu compatible avec l’intégration des énergies renouvelables et avec les impératifs économiques et normatifs. Mme Benali a également abordé les difficultés des décharges dans les zones rurales, qu’elle a qualifiées de “terrain impitoyable”.
La ministre a annoncé que son ministère envisageait d’assainir 67 décharges sauvages et de porter le taux de traitement des déchets ménagers de 10% à 63%. Elle a appelé à une meilleure coordination entre le gouvernement central et les autorités locales pour optimiser la gestion des déchets. Elle a souligné que sa mission consiste essentiellement à assurer la gouvernance et l’accompagnement technique pour la gestion des déchets ménagers et assimilés.
Mme Benali a ajouté que le soutien financier de l’Etat à cet effet est programmé dans le cadre du budget de la Direction générale des collectivités territoriales, qui est fixé à 200 millions de dirhams pour 2023.
Qu’en est-il de l’investissement ?
L’investissement dans le réseau électrique au Maroc est principalement porté par le Programme de développement des réseaux de transport d’électricité et d’électrification rurale (PDRTE-ER), qui est une opération d’investissement dont l’objectif est de renforcer la sécurité et l’efficacité de l’approvisionnement en énergie électrique dans une perspective de développement durable. Le coût total du programme est évalué à plus de 3 milliards de dirhams et il sera mis en œuvre sur une durée globale de cinq ans allant de 2020 à 20241.
Le programme vise à augmenter la capacité de transit du réseau national de transport d’électricité, à garantir l’insertion de la production électrique supplémentaire générée par les sources renouvelables (solaire et éolienne), à contribuer à accroître la part des énergies propres dans le mix électrique national et à contribuer à assurer l’accès universel à l’énergie électrique dans les zones rurales par l’électrification de 720 villages.