Vers une régulation de l’économie informelle
Depuis quelques temps, le lot de marchands qui investit l’économie informelle se multiplie. Certaines villes, comme Casablanca, cherchent à éliminer les échoppes mobiles et les charrettes pour des raisons d’occupation de l’espace public, le gouvernement souhaite plutôt encourager ces vendeurs à intégrer une économie régulière.
Lors du dernier conseil de gouvernement, cette question a été abordée, comme l’a confirmé le porte-parole du gouvernement lors d’une conférence de presse.
Des efforts sont réalisés pour soutenir les vendeurs ambulants et promouvoir des investissements visant à réguler l’économie informelle. Le gouvernement travaille sur quatre axes principaux, notamment des projets liés à l’Initiative nationale de développement humain et à la loi sur le statut de l’entreprise individuelle. Lors de cette conférence de presse, Baitas a été interrogé sur les efforts déployés pour relever les défis liés à ce modèle économique. Il a souligné que le gouvernement abordait cette question selon quatre axes, notamment les projets dans le cadre de l’Initiative nationale pour le développement humain et la loi sur le statut de l’entrepreneur individuel.
Le ministre a expliqué que des travaux de rénovation et de modernisation des marchés étaient également prévus, dans le cadre d’accords entre le ministère de l’Industrie et du Commerce et les régions. Des marchés pilotes et des complexes commerciaux seront équipés dans de nombreuses villes.
Un rapport du Conseil économique, social et environnemental publié l’année dernière préconisait l’adoption d’une stratégie intégrée visant à réduire progressivement le poids de l’économie informelle et la part de l’emploi informel dans l’emploi total à 20 %.
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La pandémie de COVID-19 a mis en évidence l’importance du secteur informel. Alors que l’estimation officielle était d’environ 2 millions de personnes travaillant dans ce secteur, le recensement des personnes en situation de besoin après les confinements a révélé qu’il y avait en réalité plus de 5 millions de personnes. Ces travailleurs sont dépourvus de protection légale et l’État perd d’importantes recettes fiscales et taxes qui pourraient être collectées si ces travailleurs et employeurs étaient enregistrés et actifs dans une relation de travail régulière.
Alors que les autorités cherchent des solutions pour réguler l’économie informelle et offrir de meilleurs débouchés aux vendeurs ambulants, les acteurs appellent le gouvernement à adopter des mesures concrètes pour soutenir ces travailleurs et les aider à s’intégrer dans l’économie formelle tout en assurant leur protection sociale et en renforçant les recettes fiscales de l’État.