[ Vidéo ] 24e édition du Festival Gnaoua : Essaouira vibre au rythme des musiques du monde
Ce jeudi, la ville d’Essaouira a accueilli le début de la 24e édition du Festival Gnaoua et musiques du monde, avec sa parade d’ouverture coutumière. Ce rendez-vous culturel met à l’honneur les musiciens mystiques gnaouas et leurs rencontres avec des artistes étrangers de divers horizons musicaux, tels que le jazz, la pop, le rock et bien d’autres.
Le Festival Gnaoua et musiques du monde permet ainsi de découvrir des expressions sonores variées et originales, venues des quatre coins du globe. Chaque année, ce festival attire plus de 500.000 visiteurs et se déroule sur trois jours au mois de juin, offrant la plupart de ses spectacles gratuitement. Plusieurs formations de gnaouas et issaouas ont animé la médina et les rues ont résonné des guembris, qraqeb et tambours.
Un public enthousiaste et nombreux a suivi le parcours des troupes musicales ou a observé le spectacle depuis les toits des maisons de la médina. Dans une atmosphère festive et conviviale, le public a accompagné les troupes emblématiques du festival jusqu’à la fin de la parade. L’événement a bénéficié de la présence de personnalités telles que André Azoulay, Conseiller de SM le Roi, Mehdi Bensaid, ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, venu assister à l’ouverture du Festival, Chakib Benmoussa, ministre de l’Éducation Nationale, du Préscolaire et des Sports, Nabil Benabdallah, Secrétaire général du Parti du progrès et du socialisme…
La ville se transforme pendant les jours précédant le festival, afin de pouvoir accueillir et contenir le grand nombre de personnes qui se déplacent pour le festival. En marge de la parade, Neila Tazi, fondatrice du Festival Gnaoua d’Essaouira déclare que « Le festival marquera les prémices d’une nouvelle ère du nouvel étape qui sera très prometteuse et qui portera les Gnaouas encore plus loin, en tout cas, nous sommes très confiants. » Pour cette 24ém édition, la fondatrice du Festival Gnaoua d’Essaouira se réjouit : « Nous sommes heureux par la présence du public et surtout parce que les Gnaouis sont unis, heureux d’avoir connu en 20 ans une transformation considérable en termes de reconnaissance, de progrès et de rayonnement de leur art et de leur situation et évidemment professionnelle et économique et sociale. »
Selon Mehdi Bensaid, ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, « Gnaoua est reconnu au niveau international par l’Unesco, mais ce festival va au-delà de cette reconnaissance. Aujourd’hui, il représente un investissement important pour la ville, non seulement sur le plan culturel, mais aussi sur le plan économique et social. Grâce à Gnaoua, Essaouira se revitalise et profite à sa population locale. Le festival met aussi en valeur la richesse culturelle de la région. Nous vivons aujourd’hui un renouveau culturel à Essaouira grâce à ce festival, qui continuera à bénéficier du soutien et de la valorisation du ministère. »
Les Gnaouas sont une confrérie spirituelle de mystiques, facilement reconnaissables à leurs robes colorées et à leurs chapeaux à glands. Leur histoire est liée à leurs croyances, au soufisme islamique et aux traditions spirituelles préislamiques berbères, arabes et africaines.
Pour Nabil Benabdallah, « c’est un festival qui s’impose aujourd’hui sur la scène culturelle nationale et cet aspect populaire festif qui confère à la ville Essaouira un aspect très particulier et je suis très content de me retrouver ici encore une fois. »
Outre les chants traditionnels, le festival propose également des musiques du monde et les musiciens gnaouas s’associent à des genres populaires tels que le jazz, le blues, le reggae et le hip-hop.
L’une des plus grandes particularités de ce spectacle est qu’il est en grande partie gratuit, et que le plus grand concert se répartit sur les places publiques de la Place Moulay Hassan, Bab Doukkala, et la Scène Méditel. Le festival a toujours mis l’accent sur la musique, la mémoire, les traditions, les artistes plus âgés et le pouvoir qu’ils détiennent, mais plus particulièrement sur les générations à venir et la force de la jeunesse.