[Vidéo] Luis Filipe Tavares : « La diplomatie marocaine, c’est aussi un soft power réel et développé »
S’inscrivant davantage comme un rendez-vous de patriotisme, la table ronde diplomatique organisée en marge de cette édition de MD Sahara, à laquelle a participé Luis Filipe Tavares, ancien ministre des Affaires Étrangères et ancien ministre de la Défense du Cap-Vert, actuel vice-président du Mouvement pour la Démocratie, se veut un rendez-vous de l’Union africaine.
Le Maroc dispose d’une diplomatie royale qui se distingue par sa clarté et son ambition. La diplomatie marocaine a construit un pont civilisationnel entre les pays africains frères, avec une ouverture réelle et sereine vers les pays atlantiques et le reste du monde. Évoquant sa relation avec le Maroc, Luis Filipe Tavares, ancien ministre des Affaires Étrangères et ancien ministre de la Défense du Cap-Vert, actuel vice-président du Mouvement pour la Démocratie, partage ses souvenirs en tant que jeune étudiant à la fin des années 80 en France : « C’est à l’université de Rouen que j’ai eu mon premier contact avec le Maroc : le nombre de Capverdiens dans cette université ne permettant pas de former une équipe, j’ai choisi de jouer pour l’équipe universitaire de football du Maroc », avant d’ajouter : « Les Marocains m’ont adopté ».
Soulignant l’hospitalité, la fraternité et l’art de vivre des Marocains, il rappelle la chance d’avoir signé un accord d’exemption de visa et ajoute : « À propos de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, avec beaucoup d’humilité, mais avec conviction, je le dis : vous avez un roi, un homme que j’apprécie pour sa droiture et sa volonté de transformer son pays. » Il mentionne ensuite : « Quand on vient au Maroc, on ressent cette transformation », une volonté qui dépasse les frontières du Maroc, car le Roi Mohammed VI « est un Africain pur qui a tout fait pour rapprocher le Maroc du reste du continent auquel il appartient, avec sincérité, dans le respect de la souveraineté. C’est une marque de la diplomatie marocaine : le respect de la souveraineté des pays, la sincérité dans les relations internationales, la solidarité, mais aussi l’esprit de coopération. »
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À cette occasion, Luis Filipe Tavares a également profité pour « remercier le travail accompli par l’Agence Marocaine de Coopération Internationale (AMCI) pour le rayonnement du Maroc en Afrique » et pour souligner que « tout cela relève de la diplomatie, avec une préoccupation de valoriser l’être humain, les individus et les peuples. Nous avons vu que Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu l’assiste, le protège et l’encourage dans ce qu’il fait, car il fait beaucoup pour l’Afrique, beaucoup pour son pays. Et nous, au Cap-Vert et ailleurs dans le monde, apprécions énormément cela. »
« C’est une coopération Sud-Sud avec des résultats concrets : en quelques années, 30 000 jeunes Africains ont fait ou font leurs études et continuent de venir. En 2016, les étudiants capverdiens au Maroc étaient peu nombreux ; actuellement, le Maroc accueille plus d’une centaine d’étudiants capverdiens. Des médecins, des avocats, des chefs d’entreprise, des commandants de bord ont fait leurs études au Maroc, ou, à partir du Maroc, continuent vers des pays européens ou vers les États-Unis », informe-t-il.
« La diplomatie marocaine, c’est aussi un soft power réel, développé avec Nasser Bourita, un homme visionnaire, remarquable, qui a beaucoup de conviction et qui est sincère dans ses relations avec l’Afrique. Il est aussi capable de monter des projets de développement avec des résultats concrets. Quand Nasser Bourita m’a reçu pour la première fois au Maroc, je lui ai fait part de ma décision de reconnaître la marocanité du Sahara, et en tant que ministre des Affaires Étrangères et de la Défense, j’ai été le premier ministre à le faire », souligne cet ancien ministre.