Violences au Sénégal: 79 Guinéens expulsés après les manifestations des 1er et 2 juin
Le ministre des Affaires étrangères, de l’intégration africaine et des Guinéens établis à l’étranger, Morissanda Kouyaté, a déclaré que les autorités sénégalaises ont expulsé 79 Guinéens arrêtés lors des manifestations survenues au Sénégal les 1er et 2 juin, après la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko à deux ans de prison ferme pour « corruption de la jeunesse » dans le cadre de l’affaire dite « Sweet Beauty« , rapportent des médias guinéens.
« Il y a eu des arrestations et malheureusement, il y a des guinéens qui ont été arrêtés là-bas. (…) le gouvernement sénégalais avait le choix entre deux choses : c’était, soit de les faire passer devant les juridictions ou de les expulser« , a souligné samedi, lors d’un point de presse, le chef de la diplomatie guinéenne, notant que « compte-tenu de nos relations de bon voisinage, ils ont choisi de les expulser « .
« Il y a un premier groupe de 31 Guinéens dont 19 hommes et 12 femmes qui ont été arrêtés. (…). Il y a un deuxième groupe qui a été appréhendé et expulsé. C’est un groupe de 48 Guinéens, dont 12 enfants, 18 hommes et 18 femmes adultes. Ce groupe de 48 est déjà à la frontière entre la Guinée et le Sénégal, à Boundou Fourdou« , a-t-il fait savoir.
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Toutefois, le ministre guinéen a précisé qu’avant de recevoir ces Guinéens, les autorités vont d’abord s’assurer que les 79 personnes expulsées sont tous Guinéens et ne se sont pas frauduleusement procurés du passeport guinéen.
Des manifestations spontanées ont suivi la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko, candidat déclaré pour la présidentielle de 2024, à deux ans de prison ferme pour avoir poussé à la « débauche » une jeune femme de moins de 21 ans.
Le ministère de l’intérieur avait indiqué que des « forces occultes » ont infiltré les manifestants, notant que parmi les personnes arrêtées figurent des mineurs et des étrangers.
Un total de 16 personnes ont trouvé la mort, à Dakar et Ziguinchor (sud), et 500 personnes ont été arrêtées suite à ces actes de violence, selon le ministère de l’Intérieur.
Avec MAP