Volkswagen affirme qu’un audit ne révèle aucun signe de travail forcé sur son site du Xinjiang
Volkswagen a commandé un audit sur son site basé au Xinjiang, en Chine, afin de faire la lumière sur les allégations de travail forcé. Selon le constructeur automobile, l’audit réalisé par la société allemande Loening Human Rights & Responsible Business GmbH n’a pas trouvé de preuves de travail forcé. Cependant, l’auditeur a souligné les défis liés à la collecte de données en Chine, qui sont largement connus.
L’audit comprenait des entretiens sur place ainsi qu’une vérification des contrats et des paiements de salaires des 197 employés du site. Markus Loening, directeur général de Loening, a déclaré que le mandat était limité aux employés de l’usine d’Urumqi, qui est une coentreprise avec SAIC Motors. Il a également souligné que la situation en Chine et au Xinjiang, ainsi que les difficultés liées à la collecte de données pour les audits, étaient bien connues.
Cette initiative de Volkswagen fait suite à une demande de ses investisseurs visant à enquêter sur les conditions de travail sur le site du Xinjiang, une région où des abus ont été documentés par des groupes de défense des droits de l’homme, notamment du travail forcé dans des camps de détention.
Lire aussi : Allemagne : Volkswagen veut économiser 10 milliards d’euros d’ici 2026
Volkswagen avait été marquée d’un « drapeau rouge » par le fournisseur d’indices MSCI en raison des allégations de travail forcé au Xinjiang, ce qui avait conduit certains investisseurs à retirer le titre de leurs portefeuilles. Les résultats de l’audit pourraient potentiellement inverser la sous-performance du titre de Volkswagen face à ces critiques, selon les analystes de Citi.
L’audit a été réalisé par Loening en collaboration avec deux avocats chinois d’un cabinet de Shenzhen, mais il convient de noter que Loening n’est pas répertorié sur le site Web du SAI en tant qu’organisme accrédité pour fournir des certifications conformes à la norme SA8000.
Volkswagen a réduit le nombre d’employés sur le site après la pandémie, passant de 650 à 197. L’usine a également été transformée pour ne se concentrer que sur la mise en service technique et les livraisons dans la région. La société a nié les allégations selon lesquelles elle aurait maintenu l’usine ouverte comme condition imposée par les autorités chinoises pour continuer à produire dans le pays.
Il convient de noter que certaines voix critiques, y compris des militants et des investisseurs, ont remis en question la validation des normes de travail dans la région, soulignant les défis liés à la vérification des conditions de travail au Xinjiang. Malgré les résultats de cet audit, la situation reste donc sujette à débat et à suivi.