Le volume des déchets au Maroc pourrait atteindre 12 millions de tonnes en 2020
Le volume des déchets au Maroc pourrait atteindre 12 millions de tonnes en 2020, soit presque le double par rapport à 2014, a indiqué le rapport stratégique 2017 intitulé « Panorama du Maroc dans le monde: les enjeux planétaires de la biosphère », publié récemment par l’institut Royal des Études stratégiques (IRES).
Selon la Banque Mondiale, les coûts économiques de la dégradation de l’environnement au Maroc, liés à la faible performance, en matière de gestion des déchets solides, représentent près de 0,5% du PIB, vu que les déchets ménagers et assimilés sont souvent mis directement en décharge, dans des points noirs ou dans des cours d’eau, sans aucune forme de traitement ou de contrôle, précise le rapport.
Malgré les efforts déployés par le Maroc, le recyclage des déchets demeure jusqu’à présent limité, n’excédant pas 10% au niveau national. Quant aux déchets médicaux et pharmaceutiques, ils sont estimés à 21.000 tonnes par an.
L’émergence de nouvelles maladies et, par ricochet, de nouveaux médicaments pour y remédier pourrait, à terme, amplifier la génération de ce type de déchets, selon le document qui souligne à cet égard la nécessité de la mise en place de mécanismes et d’outils appropriés.
Le Maroc gagnerait, ainsi, à renforcer les capacités nationales en matière de traitement et de recyclage des déchets et d’ériger cette filière en pôle dans le cadre du développement de l’économie circulaire, note la même source.
En 2015, l’IRES a lancé une nouvelle série de rapports stratégiques intitulés « Panorama du Maroc dans le monde », qui s’assignent pour objectif de présenter une situation donnée dans sa globalité afin de mieux cerner les enjeux systématiques.
Le premier panorama a été relatif aux transitions majeures et leurs impacts sur le Maroc (2015), le second a été dédié aux relations internationales du Royaume (2016), tandis que le troisième est consacré aux questions cruciales du changement climatique et de l’empreinte écologique, notamment les enjeux planétaires de la biosphère.