Volvo Cars rappelle un demi-million de voitures dans le monde
Le constructeur automobile suédois Volvo Cars, propriété du chinois Geely, a annoncé lundi le rappel de 507.000 voitures dans le monde, dont 29.000 en France, en raison d’un composant défectueux repéré dans le moteur de certains de ses modèles, pouvant provoquer un incendie.
Sont concernés les moteurs diesel deux litres quatre cylindres des modèles S60, S80, S90, V40, V60, V70 et V90 ainsi que ceux des luxueux SUV XC60 et XC90, tous produits depuis 2014, a précisé à l’AFP un porte-parole de l’entreprise, Stefan Elfström.
« Les enquêtes conduites par Volvo Cars ont révélé que dans de très rares cas, le collecteur d’admission en plastique du moteur peut fondre et se déformer« , a indiqué M. Elfström, précisant que « dans le pire des cas, il est possible qu’un incendie localisé se déclare dans le compartiment moteur ».
Selon le constructeur, aucun accident lié à cette anomalie n’a été recensé.
Le groupe a envoyé une lettre à tous les clients concernés leur demandant de contacter le concessionnaire Volvo le plus proche pour faire rectifier le problème gratuitement.
Racheté à l’Américain Ford en 2010 par le constructeur chinois Geely, Volvo Cars a redressé spectaculairement ses comptes et son image de marque. Il a misé en outre sur les voitures autonomes, où il est aujourd’hui l’un des plus avancés.
En 2017, le groupe a annoncé qu’il ne lancerait plus que des modèles électriques ou hybrides à compter de 2019, promettant la « fin historique » des véhicules équipés seulement d’un moteur à combustion.
Les résultats du constructeur pour son exercice du deuxième trimestre, où il a battu un nouveau record de ventes, ont été publiés jeudi. Le groupe a fait état d’une rentabilité en déclin sous l’effet de prix sous pression et des tarifs douaniers.
Le chiffre d’affaires est ressorti à 67,1 milliards de couronnes, en hausse de 1,7% sur un an, pour 179.506 véhicules écoulés (+5,4%), un niveau encore jamais atteint sur un seul trimestre.
Son bénéfice opérationnel Ebit s’est simultanément contracté de 38,5%, à 2,6 milliards, pénalisé par la pression sur les prix alors que les immatriculations de véhicules neufs se contractent en Europe et en Chine notamment.
Avec AFP