Washington menace de sanctionner les personnes associées au pétrolier iranien Grace I
Les Etats-Unis ont averti contre des « conséquences graves pour les personnes associées au Grace I », le pétrolier iranien qui avait été saisi à Gibraltar par les autorités britanniques le mois dernier avant d’être libéré jeudi.
« Les États-Unis estiment que le Grace I assistait le Corps des Gardiens de la révolution islamique (GRI) en transportant du pétrole d’Iran vers la Syrie », a indiqué dans un communiqué la porte-parole du département d’Etat, Morgan Ortagus, rappelant que les Etats-Unis avait désigné le GRI comme une organisation terroriste étrangère (FTO).
« Les membres d’équipage des navires qui assistent le GRI en transportant du pétrole iranien risquent de ne pas être éligibles pour un visa ou à être admis aux États-Unis pour les motifs d’interdiction de territoire liés au terrorisme énoncés dans la section 212 (a) (3) B) de La loi sur l’immigration et la nationalité », a prévenu Mme Ortagus.
« La communauté maritime doit savoir que le gouvernement américain a l’intention de révoquer les visas détenus par les membres de ces équipages », a-t-elle poursuivi, notant que dans le cas du Grace I, « nous continuerons d’agir conformément à nos politiques en vigueur concernant les personnes qui apportent un soutien matériel au GRI ».
La porte-parole a ajouté que les États-Unis continueront d’utiliser tous les outils à leur disposition pour priver l’Iran et ses proxies des ressources nécessaires pour se lancer dans des activités néfastes et déstabilisatrices en Syrie et ailleurs, précisant que cela inclut l’application intégrale des sanctions américaines à l’égard de l’Iran et du GRI. Jeudi, les Etats-Unis avaient tenté de bloquer la libération du pétrolier iranien saisi à Gibraltar, quelques heures avant le départ prévu du navire. Le département américain de la Justice avait lancé un appel de dernière minute pour la saisie du pétrolier, qui transportait 2,1 millions de barils de pétrole brut léger lors de sa saisie près de Gibraltar en juillet par les autorités britanniques. Le recours américain a toutefois été rejeté par la Cour suprême de Gibraltar.