Water for Africa, une initiative régionale contributive pour agir face au changement climatique
« Water for Africa » pourra se positionner et être pleinement reconnue en tant qu’initiative régionale responsable et contributive pour agir urgemment afin de rétablir un équilibre minimal au niveau de l’Afrique face au changement climatique, a relevé, lundi à Abuja, la secrétaire d’Etat chargée de l’Eau, Charafat Afailal.
Ainsi, « Water for Africa » compte compléter, appuyer et faire concrètement avancer les initiatives déjà engagées dans un esprit de partenariat en favorisant les synergies et la richesse des complémentarités, a souligné Mme. Afailal à l’ouverture de la réunion du comité exécutif du Conseil des ministres africains de l’eau (AMCOW).
Selon la responsable gouvernementale, le sens profond de « Water for Africa » est de rendre justice à l’Afrique pour la soutenir à combattre efficacement les impacts du changement climatique, la rendre progressivement résiliente et autonome sans la culpabiliser de phénomènes indépendants de sa responsabilité.
« La finalité est de pouvoir amplifier le parachèvement du développement humain en Afrique en garantissant, entre autres, à chaque citoyen le droit légitime et universel d’accès à l’eau potable », a-t-elle indiqué.
Ainsi, pour faire réussir cette noble cause humaniste, « Water for Africa » ambitionne, grâce au soutien et à la contribution active de tous les pays africains de mobiliser les différents responsables politiques, financiers et institutionnels de la communauté internationale de l’eau et du climat autour d’un plan d’action prioritaire spécifique à l’eau en Afrique, a expliqué Mme Afailal.
Elle a rappelé, à cette occasion, que l’Afrique est le continent le plus touché par les impacts du changement climatique et le deuxième continent le plus sec au monde.
Le déficit en infrastructures de mobilisation et de traitement de l’eau reste encore trop important, a fait remarquer la secrétaire d’Etat, notant que cette situation provoque des drames humanitaires qui pourraient être diminués voire stoppés.
En effet, les 10 millions de réfugiés climatiques recensés actuellement vont devenir 60 millions sous l’effet persistant de la rareté de l’eau. Pour la mise en œuvre de cette initiative, la Task Force inter-institutions a été créée pour la définition et l’identification des initiatives déjà engagées, définir également leur champ d’interaction et de complémentarité avec Water for Africa, a rappelé la responsable.
Issue de l’appel de la 1-ère Conférence internationale sur l’eau et le climat organisée à Rabat en juillet 2016, à l’initiative du Maroc, « Water of Africa » est portée par des partenaires aussi importants que la Banque Mondiale, la Banque Africaine de développement et le Conseil Mondial de l’Eau, dans le but d’en faire un vecteur de développement pour instaurer plus de justice et d’équité dans le continent africain.
Créé en 2002 à Abuja au Nigeria, l’AMCOW a principalement pour objectif de promouvoir la coopération, la sécurité, le développement social et économique et l’éradication de la pauvreté dans les États membres à travers la gestion efficace des ressources en eau du continent et la prestation de services d’approvisionnement en eau.