Wilfried Etoka, l’essor et la grandeur de l’Afrique en colifichet
Par Hassan Alaoui
«L’un des grands hommes dont l’Afrique peut se prévaloir »! L’hommage est à peine discret puisque celui qui l’exprime est un fin connaisseur de l’Afrique. Depuis un peu plus d’une décennie, Claude Wilfried Etoka, dit « Willie » investit la scène des affaires et de l’économie en Afrique. Il a crée en 2004 la Société africaine de recherche pétrolière et de distribution (SARDP Oil), avec deux bureaux qui travaillent en parfaite connexion : le premier à Genève pour sa réputation de capitale mondiale des banques et le second à Rabat, pour sa proximité avec l’Europe et son ancrage en Afrique.
Car, Claude Wilfried Etoka, congolais d’origine, n’entend pas être trop éloigné de son pays natal. Celui que l’on qualifie également de « chouchou » du président Denis Sassou Nguesso doit son succès à son tempérament de battant et de sondeur des opportunités, d’affaires et d’initiatives. Si le pétrole constitue une manne dans son agenda, l’écologie et l’environnement sont également ses domaines de prédilection : « Willie » est considéré comme le leader de la production du palmier à huile durable du Congo. Un secteur pionnier qui fait de lui l’incontournable acteur continental voire mondial d’une industrie florissante .
Quand, le 11 avril dernier, il a pris part à la Journée consacrée au Tourisme et organisée par le CDS ( Conseil du développement et de la solidarité ), il incarnait déjà l’hôte à multiples casquettes et le titre distinctif récemment décerné de président de la Commission RSE des patronats francophones, lui allait comme un gant. Il a présidé à cette occasion une série de réunions sur le tourisme, le transport, l’hébergement et le climat. Il a surtout décliné la panoplie de programmes portant sur la valorisation de la richesse de l’économie du Bassin du Congo, soit vingt jours avant la tenue du Sommet des chefs d’Etat africains et européens , organisé à Brazzaville : Ecoplus impact, Ecoplus PME, Ecoplus diaspora, Ecoplus association.
Le 15 Aout 2016, le groupe Eco Oil Energy a procédé au lancement de son initiative « Eco Plus Impact », avec l’objectif de développer un programme d’entreprenariat social en amont de ses filières agro-alimentaires.
Selon Claude Wilfried Etoka, « ce programme se caractérise par une forte valeur ajoutée sociale vise à rendre autonomes des petits producteurs à travers 3 catégories : Familles, Associations, et PME. Au total, plus de 1000 bénéficiaires sélectionnés exploiteront une surface globale de 70 000 hectares ». Le Sommet de Brazzaville, consacré à la préservation et la valorisation du Bassin du Congo, considéré comme le deuxième poumon de la planète, et auquel a pris part sous les honneurs S.M. le Roi Mohammed VI, nous donne la mesure des défis auxquels sont confrontés à la fois les entreprises et les dirigeants d’Afrique. Le groupe Eco Oil Energy s’inscrit bel et bien dans les nouvelles perspectives tracées à Brazzaville, visant en aval à développer l’entrepreneuriat social, concrétisé en l’occurrence par le lancement il y a trois ans de l’usine de Kays.
Autrement dit, à la politique de transformation de l’huile de palme qui connaît un grand succès , s’ajoute la valorisation des fruits et de l’arachide et une activité d’élevage. Cette vision globale , conçue et mise en oeuvre par Claude Wilfried Etoka, manager et intellectuel formé aux problématiques nouvelles, est à la mesure des ambitions d’un homme qui enracine son groupe dans une « continentalisation » anticipatrice de l’économie. Il lance en revanche la section « Ecoplus Congolais du monde » qui est une plateforme inédite dédiée aux Congolais du monde et qui est lien social profond avec leur pays.
De la même manière et dans le droit fil de la création et du développement, le président de la Commission RSE des Etats francophones, a-t-il défini e lui-même son ambitieuse mission de soutien à l’entreprise privée, quitte à réaliser des partenariats PPP, conscients que le secteur privé ne saurait à lui seul assumer l’encadrement des investisseurs. Pour ce faire, il est élevé au rang d’un leader et de porteur de grands projets, l’un des plus grands employeurs du continent, visionnaire et attaché viscéralement aux peuples d’Afrique. Implanté de part et d’autre, en Europe et en Afrique, ayant élu domicile à Rabat avec un bureau fonctionnel équipé des technologies de pointe, il reste vigilant à tout ce qui bouge en Afrique, avec cette vocation à anticiper sur le cours des choses. Le GPF ( Groupement du patronat de la francophonie) lui dresse la courte échelle, convaincu de sa compétence, de son audace et de sa persévérance. Les patrons, quels qu’ils soient et où qu’ils se trouvent, lui tressent à raison les lauriers du succès qui le précèdent, parce que Claude Wilfried Etoka n’est pas seulement l’homme d’affaires que l’on décrit, attiré par le gain ou la gloriole, parce qu’il n’est pas seulement « le Congolais » comme d’aucuns l’ont situé ; mais il est aussi un humaniste, habité par le souci du partage et de la solidarité. En prenant la tête de la Commission RSE de la Francophonie, il a su trouver les mots idoines pour remercier ses pairs : « C’est un honneur pour moi de représenter notre organisation. Je remercie toutes les personnes qui ont fait le choix de me porter à la tête du GPF. Nous allons travailler afin de permettre à nos entreprises de confirmer leurs positions dans l’économie mondiale »
En effet l’ambition est mondiale, sauf qu’elle s’articule aussi chez lui sur une vision nationale à chaque Etat. Et le même visionnaire d’ajouter : « Nous allons également continuer à se développer au niveau local » ! Ce n’est pas une langue de dialecticien, encore moins une langue de bois ; mais une profession de foi, proclamée par celui qui a entre les mains le sort de centaines de familles. Son interpellation s’adresse également à la jeunesse dont il fait l’une de ses priorités. La Côte d’Ivoire l’a distingué en 2015 du Prix du meilleur bâtisseur de l’économie continentale et la République de Centrafricaine de la médaille de Commandeur dans l’Ordre national.
Claude Wilfried Etoka, outre la mobilité organique d’un grand dirigeant africain incarne le modèle du véritable panafricanisme économique, social et culturel. Celui qui est partout chez, une conscience humaniste.