Zone euro/Énergie: Les chocs d’approvisionnement ont pesé sur les dépenses de consommation (BCE)
Les chocs d’approvisionnement énergétique ont considérablement pesé sur les dépenses de consommation réelles dans la zone euro au cours des derniers trimestres, en particulier en biens durables, a indiqué, mercredi, la Banque centrale européenne (BCE).
« La consommation privée totale a été fortement affectée par les chocs d’approvisionnement énergétique au cours des derniers trimestres. Cependant, les différentes composantes de la consommation ont été affectées à des degrés divers », relèvent les économistes de la BCE dans un bulletin dédié à l’analyse de l’impact de la hausse des prix de l’énergie sur la consommation de services et de biens dans la zone euro
Ces chocs d’approvisionnement énergétique n’ont eu qu’un impact négatif négligeable sur la consommation de services, ce qui signifie que cette composante a considérablement augmenté après la réouverture de l’économie au printemps 2022, fait savoir l’institution monétaire. Et de noter que ces chocs ont eu un effet négatif clair et plus important sur la consommation de biens non durables, en particulier les biens durables, reflétant les faiblesses observées au cours des derniers trimestres.
La réaction relativement forte de la consommation de biens durables en réponse à la hausse des prix de l’énergie est probablement due au fait que les ménages sont en mesure d’utiliser leur stock existant de biens durables sans impact immédiat sur leur bien-être, selon la Banque centrale européenne.
De plus, compte tenu de l’incertitude accrue due aux fluctuations des prix de l’énergie, les ménages peuvent avoir décidé de reporter des achats irréversibles de biens durables, poursuit la BCE, qui fait observer que la hausse des prix de l’énergie continuera de peser sur les dépenses de consommation réelles au cours des prochains trimestres.
Étant donné que les prix de l’énergie et l’incertitude sont restés élevés, le revenu disponible réel des ménages devrait encore diminuer au tournant de l’année, avec des effets négatifs sur les dépenses de consommation, et en particulier sur les biens durables, nonobstant l’impact positif probable d’un nouvel assouplissement de l’offre les goulots d’étranglement, ajoute la BCE.
Avec MAP