Zone euro : La BCE juge « probable » une baisse des taux à l’été
La Banque centrale européenne (BCE) pourrait commencer à réduire ses taux d’intérêt cet été, a indiqué mercredi sa présidente Christine Lagarde, tout en prévenant que cette décision dépendrait des dernières données économiques.
Dans un entretien à Bloomberg Television à Davos, Mme Lagarde a été interrogée sur l’hypothèse qu’une majorité de membres du Conseil des gouverneurs de la BCE se prononcent sur une baisse des taux cet été, voire d’ici l’été.
« Je dirais que c’est probable. Mais je dois rester réservée car nous disons aussi que nous dépendons des données et qu’il y a encore un niveau d’incertitude et certains indicateurs qui ne sont pas ancrés au niveau où nous voudrions les voir« , a-t-elle relevé.
Pour combattre l’inflation, accentuée par la hausse des prix de l’énergie au lendemain de la guerre en Ukraine, la BCE s’est lancée dans un cycle inédit de relèvement des taux d’intérêts, procédant à dix hausses d’affilée, avant d’effectuer une pause en octobre.
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Pour compenser l’inflation, des augmentations de salaires sont négociées dans les entreprises et les administrations de la zone euro, sous l’œil attentif de la BCE qui tente de ramener l’inflation à son objectif de 2%.
Mme Lagarde a affirmé que l’inflation était « sur la bonne voie« , mais qu’il était trop tôt pour crier victoire.
« Les employés ont perdu du pouvoir d’achat au cours des années 2021 et 2022 et il y a désormais un effet de rattrapage dans les négociations qui ont lieu« , a fait savoir Mme Lagarde.
Les négociations salariales auront un impact sur le taux d’inflation, qui a ralenti ces derniers mois, et la BCE attend « d’en savoir plus en avril ou en mai » pour décider d’un éventuel assouplissement de sa politique monétaire, a expliqué la présidente de l’institution de Francfort.
Les taux d’intérêt ont certes atteint un « pic« , mais « nous devons maintenir une politique restrictive aussi longtemps que nécessaire pour s’assurer que nous arrivons à un état où l’inflation ne dépasse pas 2% à moyen terme« , a-t-elle ajouté.
Avec MAP