El Jadida : Fermeture de la décharge de Moulay Abdallah, une crise sanitaire en gestation

Depuis la fermeture de la décharge de Moulay Abdallah, la ville d’El Jadida est assaillie par une marée de détritus. Les rues, avenues, boulevards et impasses sont désormais les témoins silencieux d’une situation sanitaire alarmante. La décharge, jadis réceptacle des rebuts de la commune, est à présent le symbole d’un échec environnemental qui frappe de plein fouet les citoyens.

En fermant ses portes la décharge de la commune de Moulay Abdallah, la ville d’El Jadida reste méconnaissable. Aujourd’hui, les déchets s’amoncellent de jour en jour en jour, créant un paysage urbain désolant et soulevant des inquiétudes écologiques légitimes. La brise marine, qui autrefois caressait la ville de sa fraîcheur, a cédé la place à des effluves fétides qui saturent l’air et oppressent les âmes. Une nuée d’insectes a envahi les artères de la ville, s’introduisant dans les foyers et les commerces, n’épargnant personne.

Face à cette dégradation hygiénique, les habitants, mobilisés par divers acteurs de la société civile, ont initié des pétitions et organisé un sit-in devant le siège du Conseil Communal. Ils pointent du doigt l’inaction du Conseil, jugé responsable de cette crise sanitaire. La détérioration de l’hygiène publique sonne l’alarme d’une catastrophe écologique imminente qui guette la ville et ses résidents.

Lire aussi : Décharge de Médiouna: la qualité de l’air conforme aux normes en vigueur

Les élus locaux, quant à eux, se rejettent mutuellement la faute, alimentant une controverse qui ne fait qu’exacerber la frustration des habitants. Parallèlement, les responsables du Conseil de la Ville incriminent la commune de Moulay Abdallah Amghar pour la fermeture de la décharge. Bien que située sur leur territoire, cette dernière accueille quotidiennement d’importantes quantités de déchets issus de diverses communes de la province.

En réponse aux accusations cherchant à leur attribuer la responsabilité de cette crise, les dirigeants de Moulay Abdallah Amghar répliquent en mettant en avant l’expiration du contrat avec la société en charge de la gestion de la décharge.

Les observateurs expriment également leur préoccupation face à l’approche de l’Aïd Al-Adha, période traditionnellement marquée par une augmentation significative des déchets. Ils redoutent que la situation ne se détériore davantage, d’autant plus que la saison estivale approche, période où l’afflux touristique entraîne une multiplication des ordures.

Ces mêmes observateurs critiquent la lenteur des décideurs locaux et les exhortent à trouver une solution radicale pour résoudre les problèmes de gestion des déchets ménagers, afin d’éviter que la ville ne sombre dans une véritable crise écologique. En attendant, El Jadida suffoque sous le poids de cette urgence environnementale.

Articles similaires

Laisser un commentaire

Bouton retour en haut de la page