Le Maroc, un modèle pour plusieurs pays africains dans le domaine de l’environnement

Le Maroc est devenu un modèle pour plusieurs pays africains dans le domaine de l’environnement, a souligné, mardi à Marrakech, le ministre de l’Énergie, des mines et du développement durable, Aziz Rebbah.

Intervenant à l’ouverture de la 3ème édition du Sommet africain sur les infrastructures résilientes au climat (Africa Climate Resilient Infrastructure Summit) « ACRIS III », organisée les 27 et 28 février, M. Rebbah a indiqué que le Maroc est devenu un modèle d’étude pour de nombreux pays africains, en raison de son expérience, son engagement et la mise en œuvre, depuis des décennies, de ses projets et stratégies en matière de protection de l’environnement.

A ce titre, il a ajouté que le Royaume a reçu plusieurs demandes pour créer et renforcer ses partenariats avec divers pays africains et institutions internationales. Il a, en outre, relevé que ce sommet constitue une occasion pour étudier le volume des investissements dédiés à l’Afrique dans divers domaines, son impact positif dans la région et son respect pour l’environnement, notant que les pays du continent ne contribuent que de 4 % des émissions de gaz à effet de serre au niveau mondial en comparaison avec les autre pays développés.

L’Afrique est appelée à s’engager dans la protection de l’environnement, a-t-il précisé, ajoutant que cet engagement exige que tous les futurs projets du continent « soient respectueux de l’environnement et n’aient aucun impact négatif sur le climat ». Et de souligner que les institutions financières internationales sont devenues exigeantes par rapport à la dimension environnementale des projets qui comptent accorder leur financement.

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« Sans technologie moderne et sans créativité, il est difficile pour l’Afrique de bénéficier des énormes opportunités offertes par les énergies renouvelables« , a, de son côté, relevé le directeur des opérations de la Banque mondiale au Nigéria et coordinateur du programme d’intégration régionale en Afrique de l’Ouest, Rachid Benmessaoud. Et de noter que malgré le volume limité des investissements du secteur privé en Afrique dans le domaine des infrastructures, son rôle demeure important pour contribuer à surmonter les obstacles auxquels est confronté le continent, notamment en matière de pénurie d’eau ou de son exploitation rationnelle.

Pour sa part, la représentante résidente de la Banque africaine de développement (BAD) au Maroc, Leila Farah Mokaddem, a souligné l’importance des infrastructures dans le développement socioéconomique en Afrique, insistant sur la modernisation des infrastructures résilientes aux changements climatiques, en vue d’atteindre les objectifs du développement durable. Elle a, aussi, mis en avant le rôle joué par la BAD pour soutenir les pays africains à réaliser les projets liés au transport durable et à l’agriculture, appelant à intégrer la dimension climatique dans les politiques publiques relatives aux infrastructures.

Pour le directeur du Centre des connaissances, des politiques et des finances de l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA), Dr. Henning Wuester, les énergies renouvelables permettent d’offrir des opportunités prometteuses pour le décollage économique du continent et contribuent efficacement à réduire l’impact des changements climatiques, en créant environ 25 millions postes d’emplois dans les années à venir. Il a, également, fait savoir que le continent dispose d’importants atouts en matière d’énergies renouvelables, appelant, à cet égard, les pays africains à encourager le secteur privé à investir dans les énergies renouvelables.

En outre, il a salué la stratégie menée par le Royaume et les grands projets mis en place en matière d’efficacité énergétique et d’énergies renouvelables, à savoir le complexe solaire Noor à Ouarzazate. De son côté, la représentante de la Commission de l’Union africaine, Leah Naess Wanambwa a appelé à promouvoir les projets relatifs à la construction écologique en vue de réduire les émissions de dioxyde de carbone, notant que 40 % de ces émissions proviennent du secteur de construction.

Et de poursuivre que les problèmes liés aux changements climatiques dans le continent sont nombreux, ce qui nécessite une réflexion sur les moyens capables de réduire ces problèmes et de sensibiliser le secteur privé à l’importance d’investir dans le secteur de la construction verte. Ce sommet a pour objectif de mettre en avant les énormes possibilités d’intégrer la résilience au changement climatique dans les plans de développement des infrastructures en vue d’améliorer la croissance des pays africains, ainsi que de présenter les solutions efficaces basées sur les avantages environnementaux et sociaux.

Cette édition se veut également une occasion pour échanger et partager les expériences pratiques et les approches pionnières et innovantes à même d’enrichir le débat autour d’une infrastructure résiliente au climat. Cette manifestation a connu la participation de plusieurs experts de haut niveau pour débattre des domaines prioritaires d’investissement du secteur privé en faveur d’une infrastructure résiliente au climat en Afrique, qui représente un élément fondamental pour atteindre les objectifs de développement durable.

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